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La compétitivité des entreprises toujours à rude épreuve

Des travaux de la 130ème session ordinaire du conseil d’administration du Gicam tenue le 23 juin dernier à Douala, il ressort que 2 chefs d’entreprises sur 3 ont enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires, 94% estiment que la pression fiscale est intenable tandis que 82% ont vu leur endettement croître ou se stabiliser, alors que 21% ont une trésorerie en amélioration.

De la présentation du rapport de Célestin Tawamba, président du Gicam lors des travaux de la 130ème session ordinaire du Conseil d’administration de cette organisation patronale tenue le 23 juin dernier à Douala, il ressort que du fait de la crise sanitaire marquée par la pandémie de la Covid-19, l’année 2020 a été « l’une des plus difficiles pour bon nombre d’entreprises », a-t-il tenu à préciser, non pas sans saluer les efforts déployés par les entreprises pour survivre en l’absence de véritables appuis de l’Etat, et la capacité d’adaptation dont elles ont su faire preuve afin d’assurer la continuité des activités, protéger la santé des personnels et préserver au mieux l’emploi.

Évoquant la conjoncture des six premiers mois de l’année, il a relevé que les goulots d’étranglement et blocages qui impactent la compétitivité des entreprises restent légion. C’est ainsi que deux chefs d’entreprises sur trois ont enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires et 94% estiment que la pression fiscale est intenable. 82% ont vu leur endettement croître ou se stabiliser, tandis que seulement 21% ont observé une trésorerie en amélioration. Les entreprises ont notamment fait face à des difficultés importantes dans l’application de certaines dispositions de la réglementation des changes, particulièrement celles concernant l’apurement des dossiers de transfert. Le renchérissement des coûts de fret et de matières premières a également pesé sur les activités.

Face à toutes ces difficultés, elles ont pu compter sur l’appui accru du Gicam qui dit avoir revu son « business model » et a démultiplié les actions d’informations, d’accompagnement et de plaidoyers malgré l’insuffisance des résultats concrets dans le dialogue Etat – secteur privé. Sur ce front, le patronat espère que la publication du « Livre blanc sur l’économie camerounaise » donne une nouvelle impulsion au nécessaire rapprochement des sphères publique et privée.

Au plan macroéconomique, les inquiétudes du patronat sont également portées vers le niveau d’endettement du pays. « En plus du poids du service de la dette induit sur le budget de l’Etat, le rythme effréné de l’endettement actuel a un effet d’éviction important sur les devises et sur les ressources du système financier, sans compter les ponctions toujours importantes sur les entreprises en matière de fiscalité et de para- fiscalité », s’inquiète le Gicam. Pour clore son propos, le président du Gicam a salué le courage des chefs d’entreprises face à l’adversité, face aux lourdes incertitudes accentuées par la crise Covid-19 et face à des défis politiques, économiques et sociaux rarement égalés. Dans le cadre de l’action patronale, il les a appelés à oeuvrer collectivement pour transformer notre modèle et fonder une croissance économique et un progrès social durables.

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