C’est l’une des résolutions issues de la première session du Comité national de suivi et d’évaluation de ce nouveau cadre de référence des actions du gouvernement tenue le 15 juillet 2021 à Yaoundé.
L’un des chaînons manquant à la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30) était encore le plan de communication. C’est désormais fait, car cette stratégie a été présentée le 15 juillet dernier au cours de la première session du Comité national de suivi-évaluation de la mise en oeuvre de ce nouveau cadre de référence des politiques publiques, présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Paul Tasong. « Nous avons élaboré une stratégie de communication avec pour objectif de procéder à une communication structurée au lieu d’une communication tous azimuts. Cette stratégie devrait baliser le chemin de cette communication. Il s’agira d’une communication qui va au-delà des canaux traditionnels. Ce sera donc une communication qui nous permet de toucher le maximum des cibles à atteindre. Nous allons tout de suite procéder à l’implémentation physique de cette stratégie, qui consistera à la porter à l’attention des populations installées dans les régions. Il est question d’aller vers ces populations pour les présenter la stratégie nationale de développement dont ils ont été parties prenantes lors de l’élaboration. Par ailleurs, il question de s’assurer que les hommes de medias se sont appropriés la SND30 », a indiqué Paul Tasong.
En marge de ce plan de communication, cette session a également permis de constituer les sous-commissions sectorielles. Les missions des membres du comité ont ainsi été passées en revue. Et comme l’a indiqué le ministre délégué auprès du Minepat, « Elles sont contenues dans un décret signé du Premier ministre, confiant à ce comité la responsabilité du suivi-évaluation de la mise en oeuvre de la SND-30, surtout au niveau technique. Il faut dire que ce comité est accompagné des sept sous-commissions sectorielles qui préparent les travaux du comité national. La stratégie renferme un certain nombre de considérations clés. Il fallait les évoquer une fois de plus ».
La SND30 qui fait suite au Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) arrivé à son terme en décembre 2019, ambitionne selon le Minepat, « de procéder à la transformation structurelle de l’économie en opérant des changements fondamentaux dans les structures productives, industrielles, financières, administratives, sociales et environnementales afin de favoriser une croissance économique forte, une prospérité partagée, un développement endogène et inclusif tout en préservant les chances des générations futures». De manière spécifique, il vise à mettre en place les conditions favorables à la croissance économique et l’accumulation de la richesse nationale, puis veiller à obtenir les modifications structurelles indispensables pour l’industrialisation du pays. Tout ceci dans le but « d’améliorer les conditions de vie des populations et leur accès aux services sociaux de base, en assurant une réduction significative de la pauvreté et du sous-emploi ; Renforcer les mesures d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques et la gestion environnementale pour garantir une croissance économique et un développement social durable et inclusif ; Améliorer la gouvernance pour renforcer la performance de l’action publique en vue de l’atteinte des objectifs de développement», poursuit le Minepat.
Selon les responsables de ce département ministériel, cette nouvelle boussole du développement du pays est bâtie sur quatre piliers à savoir : la transformation structurelle de l’économie nationale ; le développement du capital humain ; la promotion de l’emploi et de l’insertion des jeunes dans le circuit économique et la gouvernance ; la décentralisation et la gestion stratégique de l’Etat.