Ils devront au cours de la période de cette opération, assurer la collecte des données sur l’étendue du territoire national.
Le recensement général de l’agriculture et de l’élevage (Rgae) se précise. La coordination nationale de cette opération annonce le recrutement des agents recenseurs et près de 598 contrôleurs. «Placé sous la supervision des coordonnateurs nationaux du quatrième recensement général de la population et de l’habitat, et celui du module de base du recensement général de l’agriculture et de l’élevage, le contrôleur est entre autres chargé de : former les agents recenseurs, organiser et suivre l’exécution de la collecte des données dans sa zone de contrôle et transférer les données collectées par les agents recenseurs vers le serveur central », souligne le communiqué rendu public par les autorités compétentes . « Les candidats doivent être âgés de 25 ans au moins et de 50 ans au 1er janvier de l’année en cours ; travailler dans le département ou l’arrondissement sollicité ; être personnel de l’Etat (professionnel de la statistique, de l’agronomie, de la zootechnie et autres personnels de l’Etat de niveau au Bac+3 au moins, Ndlr) ; être aptes physiquement ; avoir une connaissance de l’outil informatique etc. Il est alors demandé que les soumissionnaires à ce recrutement disposent de trois aptitudes : maitriser une des langues locales de l’arrondissement sollicité, travailler en équipe et sous pression et disposer d’un permis de conduire de catégorie3 », précise le communiqué.
Ce recrutement que vient de lancer le Coordination nationale du recensement général de l’agriculture et de l’élevage, vient confirmer ce qui avait été annoncé par le comité technique national du recensement général de l’agriculture et de l’élevage, lors de la 8ème session du Comité technique, le 1er février dernier. Durant cette rencontre, le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe s’est voulu rassurant : « A cette date, nous pouvons dire que toutes les diligences administratives ont été faites. Nous commençons à voir le bout du tunnel. A partir du mois de mars 2021, nous entrerons dans la phase active du Rgae qui va connaitre son apothéose en juin-juillet par le dénombrement », faisait-il savoir. Le diagnostic du système actuel des statistiques agropastorales au Cameroun, montre un déficit aigu en données de qualité et suffisamment désagrégées. Cette situation constitue un obstacle pour le gouvernement et les utilisateurs, désireux de disposer de données statistiques fiables, complètes et actualisées. Comme déficit, on peut citer l’absence des données structurelles. Celles qui ne sont plus actuelles puisqu’elles proviennent du recensement agricole réalisé en 1984, ce qui fait qu’elles sont devenues obsolètes. Les bases de sondage des enquêtes statistiques agropastorales datent elles aussi de plusieurs décennies, ce qui affecte la fiabilité des données. On note aussi une mauvaise intégration et diffusion des données existantes, ainsi qu’une faiblesse des capacités techniques, opérationnelles et institutionnelles au niveau des ministères de l’agriculture (Minader) et celui de la pêche (Minepia).
Selon le coordonnateur du projet, André Mbaironadji, les zones de dénombrement ont été déjà identifiées, des agents recenseurs seront recrutés et formés. Il y aura un agent recenseur par zone de dénombrement qui va administrer au niveau des ménages, des questionnaires comportant à la fois les aspects relatifs à la Rgae et le recensement des populations. A ce jour, le Rgae affiche quelques avancées, notamment : le recensement pilote du module de base ; la cartographie censitaire, participative et l’enquête communautaire ; la collecte des données du volet entreprise du module de base ; la production des rapports d’analyse du module communautaire et volet entreprise du module de base ; la mise en place d’un dispositif des normes d’assurance qualité au Rgae ; le renforcement de capacité du personnel intervenant. Initié en 2016, le Recensement général de l’agriculture et de l’élevage comprend quatre étapes dont une cartographie censitaire et participative, un module de base du recensement, un module complémentaire, et des études thématiques sur l’aquaculture et la transhumance.