Le directeur du département Afrique de l’institution financière internationale l’a fait savoir dans une
sortie le 07 septembre 2021.
Abebe Aemro Sélassié, le directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), a publié le 7 septembre dernier, une déclaration où il relève que la situation économique et financière du Tchad continue de s’aggraver à la suite des chocs combinés de la pandémie de Covid-19, de la baisse des prix du pétrole, du changement climatique et des attaques terroristes. De l’avis de ce haut cadre de ‘institution financière international, des discussions récentes confirment les préoccupations croissantes concernant les difficultés de financement, obligeant le gouvernement à réduire les dépenses sociales et de développement, qui, à moins d’être rapidement inversées, pourraient avoir de graves conséquences sociales et sécuritaires négatives, a noté le patron du département Afrique du FMI.
En effet, la dette du Tchad est jugée insoutenable par le Fonds monétaire international. Cette institution indique d’ailleurs qu’un traitement de la dette est donc essentiel et ouvrirait la voie à l’approbation par le Conseil d’administration du FMI, d’un financement à l’appui du programme d’ajustement budgétaire et de réformes convenus d’un commun accord entre Ndjamena et l’institution de Bretton Woods. « Les créanciers officiels du Comité des créanciers du Tchad dans le cadre du Cadre commun pour le traitement de la dette et au-delà ont, dans leur déclaration en juin dernier, soutenu le programme envisagé par le Tchad avec le soutien du FMI et se sont engagés à négocier les conditions de restructuration de la dette en conséquence », a déclaré Abebe Aemro.
Dans l’attente du décaissement du nouveau programme
Par ailleurs, dès le début de l’année 2021, les services du FMI ont achevé des entretiens avec les autorités de N’Djamena à propos d’un nouveau programme à moyen terme au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (Medc). Au terme de cette mission, l’institution de Bretton Woods avait annoncé l’aboutissent d’un nouvel accord avec le Tchad concernant un programme de quatre ans. Selon les services du FMI à cette époque, le programme devait donner un point d’ancrage aux mesures et réformes envisagées par le gouvernement en vue de renforcer la riposte du pays face à la pandémie, de jeter les bases d’une reprise économique verte et inclusive, et de rétablir la viabilité de la dette. « Les mesures principales de ce programme d’inspiration nationale et appuyé par le FMI viseront à mettre en oeuvre les réformes structurelles voulues par les autorités pour favoriser la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté, ainsi qu’à remédier aux facteurs de fragilité et à rétablir la viabilité de la dette en menant un assainissement budgétaire propice à la croissance et en restructurant la dette en profondeur », avaient indiqué l’institution.