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La Stratégie nationale de la finance inclusive entre en scène

Etalée sur 5 ans, la nouvelle boussole qui vise à améliorer le taux de bancarisation du pays a été officiellement lancée le 21 février 2023 à Yaoundé.

Le Cameroun tient désormais sa stratégie de la finance inclusive pour les 5 prochaines années. Cette nouvelle boussole qui couvre la période 2023-2027 dans le but d’améliorer le taux de bancarisation du pays, a été officiellement lancée le 21 février 2023 à Yaoundé au cours d’un atelier présidé par le ministre des Finances Louis Paul Motaze, en présence du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Cameroun. Ce nouvel outil dont le processus d’actualisation avait été lancé en 2020, permettra « d’assurer l’accès et l’utilisation d’une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés et à coût abordable à 65% de la population adulte au Cameroun, avec un accent particulier sur les populations rurales, les femmes et les jeunes, les groupements sociale ment vulnérables et les micros, petites et moyennes entreprises » a indiqué Louis Paul Motaze.

Il convient de préciser que cette nouvelle stratégie s’ articule autour de 6 axes stratégiques à savoir : l’amélioration de la qualité, de la disponibilité et de l’accessibilité de l’offre des produits et services financiers ; la facilitation de l’accès aux financements en faveur des chaînes de valeurs ; la promotion de l’innovation et e la finance numérique ; la promotion et le développement de la finance islamique ; la promotion de l’éducation financière et de l’éducation des consommateurs ; l’amélioration du cadre règlementaire et fiscal. Selon l’étude “finscope” réalisée entre novembre et décembre 2017 sur un échantillon représentatif de 6826 individus dans les dix régions du Cameroun, « presque 63% de la population de 15 ans et plus ont accès aux services financiers, 49% des adultes sont formellement servis notamment par les banques et par les institutions financières ( non bancaires) ; 10% sont servis par les banques ; 48% utilisent les institutions financières non bancaires ; 36% utilisent seulement des mécanismes non formels pour gérer leur finances et 37% des personnes âgées de 15 ans et plus sont financièrement exclues », précise l’enquête. Par ailleurs, indique encore la même source, « les adultes qui sont financièrement exclus sont ceux qui n’ont pas ou n’utilisent aucun service ou produit financier en leur nom. Puisque 37% de tous les adultes du Cameroun sont financièrement exclus, ceci représente environ 5,25 millions d’adultes ».

L’entrée en scène de ce nouvel instrument financier permettra d’inclure un plus grand nombre de la population active, et nécessaire dans la mesure où elle favorise la stabilité économique monétaire et financière. Et surtout réduire la pauvreté et renforcer la croissance économique du pays.

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