L’ancien Premier ministre devra s’atteler à assainir le climat social et financier au sein de cette institution qui donne son avis sur toutes les questions de développement économique, social, culturel et environnemental.
Julien Nkoghé Békalé est le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) du Gabon. L’ancien Premier ministre (janvier 2019-juillet 2020) a été nommé à cette fonction le 14 avril dernier par un décret du chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba. L’homme politique de 59 ans replace à ce poste René Ndemezo’o Obiang, promu le 9 janvier 2023, ministre d’État chargé de la Lutte contre la vie chère.
C’est donc un nouveau challenge à la tête du Cese que va tenter de relever Julien Nkoghé Bekalé. D’ailleurs, sa mission s’annonce ardue dans la mesure où il devra assainir le climat social et financier au sein de cette institution, afin de lui permettre de retrouver ses lettres de noblesses. Créée en 1959, le Cese est en effet appelé à donner « son avis sur toutes les questions de développement économique, social, culturel et environnemental » du Gabon. Il fait ainsi des analyses et formule des recommandations liées au développement économique, social et environnemental. Il s’occupe également de : l’orientation générale de l’économie du pays ; la politique financière et budgétaire ; la politique sociale et culturelle ; la politique environnementale. Ainsi, à la différence des parlementaires, ses membres n’ont pas une obligation de popularité.
Cacique du régime et pétri de compétence, Julien Nkoghé Békalé devra à présent mettre son expérience au service du Cese. Le natif de Kango dans la province de l’Estuaire, a été plusieurs fois ministres. Il fait son entrée dans le gouvernement pour la première fois comme ministre des Mines en 2009. Deux ans après, il quitte ce département ministériel pour rejoindre celui de l’Agriculture où il va y séjournée entre 2012 et 2014. Sorti du gouvernement, il fait son retour en mai 2018 comme ministre des PME et de l’Artisanat. Après un passage éphémère, il rejoint le ministère du Travail en juillet 2018 jusqu’à sa nomination six mois plus tard comme Premier ministre.
