Prévue à Mayumba dans la province de la Nyanga, la future infrastructure permettra à terme d’alimenter 80.000 foyers dans le pays.
Le Gabon sera doté dans un proche avenir, d’une nouvelle centrale électrique au gaz naturel. L’infrastructure prévue dans la localité de Mayumba dans la province de la Nyanga, devrait avoir une capacité de 21 MW. Un protocole d’accord relatif au développement de cette infrastructure a été signé le 6 avril 2023 entre le gouvernement gabonais, l’entreprise pétrolière Perenco qui envisage d’investir 25 milliards de Fcfa pour les équipements et la construction d’un gazoduc d’environ 30 km, ainsi que la Gabon Power Company (GPC), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (Fgis), en charge de la réalisation des travaux.
La construction du gazoduc représente la phase 1 du projet qui comprend le volet lié à l’installation d’une infrastructure pour comprimer et transporter le gaz naturel depuis les sites offshore jusqu’à la centrale électrique. Quant au deuxième volet qui vise la construction de la centrale électrique proprement dite, il sera financé à hauteur d’environ 50 milliards de Fcfa GPC. Au total, la future infrastructure énergétique va nécessiter un investissement de 75 milliards de Fcfa selon les estimations des experts, pour une production annuelle de 180,73 GWh.
Pour assurer le transport de l’énergie, GPC a prévu de construire une ligne à haute tension de 90 kV. En outre, la société installera une ligne basse tension de 20 KV et une sous-station de 11 KV/63 KV/90 KV pour alimenter les villes de Tchibanga et Mouila. Une deuxième phase du projet est prévue et permettra d’étendre la capacité de la centrale à 50 MW, afin d’alimenter la ville de Lambaréné dans la province du Moyen Ogooué. « Cet ouvrage nous donnera la possibilité de renforcer la capacité installée avec une électricité plus propre et d’approvisionner les villes de Mayumba, de Tchibanga et de Mouila à travers les lignes de transport qui seront réalisées », a déclaré Oswald Séverin Mayounou, ministre gabonais de l’énergie et des ressources hydrauliques.
Outre la connexion de 8000 ménages au réseau interconnecté de la Louetsi, le projet présente comme autre avantage principale, la création de 450 emplois directs dans le pays.
