Deux ans de prison ferme une amende de 600.000 Fcfa à payer. Tel est la peine infligée le 1er juin 2023 à Ousmane Sonko dans l’affaire « Sweet Beauté ». Poursuivi pour viols et menaces de mort contre une employée d’un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021, l’opposant sénégalais a été condamné par la Chambre criminelle pour « corruption de la jeunesse ». Il devra également s’acquitter d’un montant de 20 millions de Fcfa en guise de réparation à Adji Sarr, la plaignante, qui avait réclamé la somme de 1,5 milliard de Fcfa le 23 mai dernier lors du procès. « Il (Ousmane Sonko, Ndlr) peut désormais être arrêté à tout moment », a fait savoir face à la presse le ministre sénégalais de la Justice Ismaïla Madior Fall. Immédiatement après l’annonce de cette condamnation, des violences ont éclaté sur l’ensemble du territoire sénégalais. En effet,les milliers de fans de M. Sonko, candidat à la présidentielle de 2024 et plus que jamais menacé d’inéligibilité, sont descendus dans la rue pour manifester contre cette décision. A la suite des affrontements avec les forces de l’ordre, l’on déplore 15 morts selon diverses sources médiatiques. Plus farouche des adversaires politiques du président Macky Sall, lui-même candidat à sa propre succession, Ousmane Sonko qui était déjà arrivé 3ème lors de la dernière élection présidentielle, ne cesse de crier à la machination du pouvoir pour l’écarter de la course à la magistrature suprême.