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Hausse de 381,8 milliards de Fcfa du budget de l’Etat en 2023

D’après l’ordonnance présidentielle du 2 juin dernier, il passe de 6345,1 milliards de Fcfa à 6726,9 milliards de Fcfa.

Pour la sixième année consécutive, la loi de Finances initialement votée par les députés et sénateurs n’échappe pas à la modification. En effet, l’ordonnance signée le 2 juin 2023 par le président de la République, Paul Biya, porte le budget de l’Etat pour l’exercice en cours à 6726,9 milliards de Fcfa contre 6345,1 milliards de Fcfa dans la loi de Finances initiale, soit une hausse en valeur absolue de 381,8 milliards de Fcfa. D’après le document de 38 pages dont LFA a obtenu copie et qui sera certainement soumis aux députés et sénateurs pour approbation lors de la session parlementaire de juin, le budget général est fixé à 6642,5 milliards de Fcfa contre 6274,8 milliards de Fcfa dans le projet initial, tandis que celui des Comptes d’affectation spéciale (CAS) est projeté à 84,4 milliards de Fcfa contre 70,3 milliards de Fcfa.

Pour ce qui est des ressources, les recettes de l’Etat vont connaitre un ajustement de 367,7 milliards de Fcfa passant de 6274,8 milliards de Fcfa à 6642,5 milliards de Fcfa. Dans les détails, les recettes fiscales vont croître de 106,6 milliards de Fcfa par rapport à la loi de Finances 2023 initiale, contre 10 milliards de Fcfa pour les dons, legs et fonds de concours. D’autre part, les emprunts et comptes de trésorerie vont subir un ajustement à la hausse de 263,7 milliards de Fcfa pour se situer finalement à 1862 milliards de Fcfa dans le projet de loi de Finances rectificative.

Au titre des dépenses, les charges financières de la dette augmentent de 308,2 milliards de Fcfa par rapport à la loi de Finances initiale pour se situer désormais à 1962,8 milliards de Fcfa avec le projet de loi de Finances rectificative. Les dépenses de personnel quant à elles, sont en hausse de 55,5 milliards de Fcfa, tout comme les dépenses de transfert qui sont portées à 129,8 milliards de Fcfa, tandis que celles relatives aux biens et services baissent de 98,3 milliards de Fcfa. En général, les dépenses courantes sont projetées à la hausse de 395,2 milliards de Fcfa pour se situer à 5283,2 milliards de Fcfa. Toutefois, les dé- penses en capital sont revues à la baisse de 27,5 milliards de Fcfa, pour se projeter désormais à 1359,2 milliards de Fcfa avec l’ordonnance du chef de l’Etat susmentionnée.

LeS rAiSoNS De LA réviSioN BuDgétAire

Le texte présidentiel prend en compte les conclusions issues de la 4e revue de son programme économique et financier triennal (2022-2024) avec le Fonds monétaire international (FMI) dont la mission s’est achevée le 15 mai dernier. Le pays peine à respecter certains critères quantitatifs de performance comme les plafonds arrêtés sur l’accumulation nette d’arriérés de paiements extérieurs qui ont affiché des « dépassements temporaires et mineurs ». C’est fort de ce constat que, l’institution a souhaité que le collectif budgétaire permette au pays d’ajuster des décisions ayant un impact sur le budget de l’État afin de respecter les engagements dans le cadre dudit programme. Les prévisions de l’Etat à la hausse s’appuient sur une note d’optimisme affichée par l’institution de Bretton Woods. « Les perspectives à moyen terme restent favorables à condition que les réformes se poursuivent et que l’environnement extérieur soit favorable. La croissance économique devrait augmenter légèrement à 4%, tandis que l’inflation devrait se modérer, passant de 7,3% en glissement annuel à fin 2022 à 5,9% à fin 2023 », indiquait-t-elle.

D’autre part, les décisions prises par le gouvernement en début d’année justifient également le collectif budgétaire qui sera adopté par le Parlement. Elles ont eu des incidences financières sur le budget de l’Etat. Il s’agit notamment de l’augmentation des prix des carburants à la pompe dès le 1er février 2023. Ce qui va permettre de réduire considérablement l’enveloppe de la subvention destinée à la consommation des produits pétroliers. Ce qui, selon le FMI, devrait permettre de réduire « davantage » le déficit budgétaire global à 1% du PIB et le déficit budgétaire primaire non pétrolier à 2,4% du PIB en 2023. Cette subvention avait englouti plus de 775 milliards de Fcfa en 2022, selon les chiffres officiels. Comme mesure d’accompagnement, l’Etat a octroyé à son personnel, une hausse des salaires de 5,2% dans la Fonction publique à compter de fin février 2023, ce qui va augmenter la masse salariale

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