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Le Budget 2021 du Gabon révisé en augmentation de 362,2 milliards de Fcfa

Il est équilibré en ressources et en dépenses à 3043,7 milliards de Fcfa contre 2681,5 milliards de Fcfa.

Le Gabon souhaite réviser son budget 2021. Un projet en ce sens a été adopté lors du Conseil des ministres du 10 juin 2021. Selon le projet de Loi de Finances rectificative (Plfr) 2021, le nouveau budget de l’État est équilibré en ressources et en dépenses à 3043,7 milliards de Fcfa contre 2681,5 milliards de Fcfa, soit une hausse de 362,2 milliards de Fcfa « imputable principalement à l’émission de titres publics d’un montant de 495 milliards de Fcfa sur le marché financier international ». Concernant les grandes masses du budget, les recettes budgétaires seraient évaluées à 1622,2 milliards de Fcfa contre 1874,4 milliards de Fcfa arrêtés dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 13,5% correspondant à 252,3 milliards de Fcfa. Ces ressources se décomposent en recettes fiscales à 1127,1 milliards de Fcfa ; dons, legs et fonds de concours pour 55,8 milliards de Fcfa ; cotisations sociales pour 42,7 milliards de Fcfa et autres recettes 396,5 milliards de Fcfa. Les ressources de trésorerie et de financement se chiffreraient quant à elles à 1421,6 milliards de Fcfa contre 807 milliards de Fcfa arrêtées dans la LFI 2021, soit une hausse de 614,5 milliards de Fcfa.

En ce qui concerne les dépenses et les charges de trésorerie, les dépenses budgétaires sont évaluées 1971,8 milliards de Fcfa contre 2043,5 milliards de Fcfa dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 4% représentant 71,7 milliards de Fcfa, « consécutive à la baisse des recettes budgétaires », explique l’exposé de motifs du projet de loi. Ces dépenses se répartissent en charges financières de la dette qui s’établissent à 294 milliards de Fcfa contre 272,9 milliards de Fcfa dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 21,1 milliards de Fcfa liée à l’emprunt sur le marché financier international. Les dépenses de fonctionnement se chiffrent à 1187,3 milliards de Fcfa contre 1111,2 milliards de Fcfa dans la loi de finances initiale, soit une augmentation de 76,1 milliards de Fcfa en rapport avec l’augmentation des dépenses affectées à la lutte contre la Covid-19 soit (68 milliards de Fcfa). Concernant les dépenses d’investissement, elles s’établissent quant à elles à 353,3 milliards de Fcfa contre un niveau de 483,4 milliards de Fcfa adopté initialement, soit un recul de 27,1% correspondant à 130,1 milliards de Fcfa. « Cette baisse s’explique notamment par le reprofilage des projets financés sur financements extérieurs et la reprogrammation de certains projets d’investissements financés sur ressources propres pour donner suite à la diminution des recettes », justifie l’exposé. Avant de poursuivre que « les dotations allouées à la Santé, aux Affaires Sociales et à la Sécurité ont été maintenues ».

Les autres dépenses enregistrent une baisse de 17,6 milliards de Fcfa par rapport à la LFI pour s’établir à 23,4 milliards Fcfa. Les charges de trésorerie et de financement quant à elles se chiffreraient à 1071,8 milliards de Fcfa contre 637,9 milliards de Fcfa dans la loi de finances initiale 2021, soit une hausse de 68%. De manière globale, les dépenses sociales ont été renforcées. Elles s’élèvent à 234,1 milliards de Fcfa contre 174,5 milliards de Fcfa dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 59,6 milliards de Fcfa.

Selon le gouvernement gabonais, la révision de ce projet de loi vise : la reprise de la croissance, avec un taux projeté à 1,5% contre -1,8% en 2020 ; la réduction du déficit budgétaire de -7,4% à -7,2% du PIB hors pétrole afin de contenir le niveau de l’endettement ; la reconstitution des avoirs extérieurs pour garantir la couverture de nos importations ; l’optimisation de la mobilisation des recettes à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la digitalisation des services, la suppression de toutes les exonérations d’impôts, droits et taxes non prévus, autorisés ou approuvés par la loi ; l’amélioration de l’offre dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de la santé, de l’eau et de l’énergie.

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