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Stabilité monétaire : Légère dépréciation du Fcfa au 1er trimestre 2022

C’est ce que révèle le récent rapport de la Beac sur la compétitivité prix des économies de la Cemac entre le 4ème trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022.

Au premier trimestre 2022, la compétitivité prix des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), appréciée à partir du Taux de change effectif réel (Tcer) global, s’est caractérisée par une réduction des gains de positions concurrentielles enregistrés au quatrième trimestre 2021. C’est ce que révèle le récent rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) en la matière.

Selon l’institution financière, la variation du Tcer global est passée de -2,4% au quatrième trimestre 2021 à -1,1% au premier trimestre 2022. « Le repli de positions concurrentielles sur les marchés internationaux des pays de la Cemac par rapport au quatrième trimestre 2021, s’explique par la réduction des gains de positions observés sur le front des exportations (-1,2%, contre -2,4% au quatrième trimestre 2021) et des importations (-1,1%, après – 2,3% au quatrième trimestre 2021). Sur la période d’analyse, il ressort que leTcer s’inscrit en dessous du Taux de change effectif nominal (Tcen), traduisant un différentiel de taux d’inflation favorable aux pays de la sous-région, par rapport à leurs principaux partenaires et fournisseurs », peut-on y lire. Le taux d’inflation de la Cemac s’est établi en moyenne à 1,7% en variation trimestrielle au premier trimestre 2022 contre une hausse de 2,9% en moyenne dans les pays partenaires, apprend-t-on.

De la même source, l’on apprend par ailleurs, à l’analyse de la compétitivité prix des pays de la sous-région entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, une légère dépréciation du franc CFA par rapport aux monnaies de la plupart des principaux partenaires commerciaux. Ainsi, « le Tcen s’est inscrit en baisse de 0,2 % au premier trimestre 2022, contre un recul de 2,0 % le trimestre précédent », note la Banque centrale. Selon elle, en termes réels, cette monnaie s’est dépréciée vis-à-vis du dollar américain (- 2,2 % ), du yuan chinois (- 1,7 %), de la livre sterling britannique (- 1,0 %) et de l’euro (-0,4 %). En termes de contributions à la variation du Tcer global de la Cemac au premier trimestre 2022, la contribution absolue du Tcer des exportations a été de -0,3 % et celle des importations de – 0,9 %.

Évolution du Tcer Des exportations   

Selon la Beac, en variation trimestrielle, le Tcer des exportations a reculé de 1,2 % au premier trimestre 2022, contre -2,4% la période précédente, en relation avec une légère dépréciation du Tcen des exportations (- 0,4%), conjuguée avec un différentiel d’inflation légèrement favorable à la Cemac (-0,9%) par rapport à ses principaux concurrents sur le marché des matières premières (hors pétrole), à l’exception de l’Indonésie (+1,8 %), la Malaisie (+0,8%), l’Equateur (+0,6%), l’Afrique du Sud (+0,2%) et la Slovaquie (+0,2%).

Évolution du Tcer des importations

Le Tcer des importations s’est inscrit en baisse de 1, 1 % au premier trimestre 2022, sous l’effet combiné de la dépréciation du Tcen des importations (- 0,7 %) et du faible niveau d’inflation des pays de la Cemac par rapport aux principaux fournisseurs, à l’exception de la France (+1,6 %), l’Afrique du Sud (+1,5 %), le Royaume Uni (+1,3 %), la Corée du Sud (+1,3 %), l’Inde (+0,3 %) et les Emirats Arabes Unis (+0,2 %).

Sensibilité du Tcer aux exportations de pétrole brut et de gaz naturels

Afin de ne pas introduire de biais dans les calculs et dans l’interprétation des résultats, et conformément aux standards internationaux, les produits énergétiques ont été exclus des calculs des pondérations. D’après la Banque centrale, l’exclusion des produits énergétiques, en dépit de leurs poids dans les exportations en valeur des pays de la Cemac (90 %), permet de « gommer les effets de la variabilité des cours sur les marchés mondiaux », indique-telle. Car, en effet, « depuis le troisième trimestre 2018, leTcer global (hors pétrole et gaz naturels) est supérieur au Tcer pétrole et gaz naturels inclus, prouvant au passage que la prise en compte du pétrole et du gaz naturel dans l’analyse amplifie les gains ou les pertes de positions concurrentielles des économies de la Cemac », explique-t-elle. En variation trimestrielle, le Tcer global (hors pétrole et gaz naturels) s’est déprécié de 1,1 %, au premier trimestre 2022, après une baisse de 2,4 % au trimestre précédent, tandis que le Tcer (pétrole et gaz naturels inclus) a reculé de 0,9 % au premier trimestre 2022, contre -3,9 % au quatrième trimestre 2021.

Détérioration de la compétitivité par pays

Entre le dernier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, il ressort de l’analyse par pays une détérioration de la compétitivité en République Centrafricaine (-3,1 %, après -3,2 %), au Tchad (-2,2 %, après -3,7 %), au Congo (-0,9 %, après -2,5 %), au Cameroun (-0,5 %, après -2,8 %) et en Guinée-Equatoriale (-0,5 %, après – 3,2 % au). Seul le Gabon a enregistré une légère amélioration de sa compétitivité (-1,9 %, après -1,2 %).

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