Lancé le 4 novembre dernier, il est évalué à près de 12,7 milliards de Fcfa et permettra d’accroitre, moderniser et améliorer la productivité du coton.
Le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobé et le ministre délégué au ministre l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong en présence du représentant du chef de délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, ont procédé le 4 novembre dernier dans la région du nord, au lancement du Programme « Accompagnement des mutations du Bassin cotonnier du Cameroun-Programme d’Appui au Développement Rural (ABC-Pader). Ce lancement intervient trois mois après la signature de la convention de financement. « 55% de la valeur ajouté générée par le coton reviennent aux producteurs. C’est l’une des spéculations les plus rentables. La recherche du compromis entre la production de masse et la préservation de la biodiversité, notamment la gestion durable des sols, a été encouragée par les bailleurs de fonds. Les deux projets visent l’augmentation des revenus et la création des emplois à travers la transformation locale du coton », a indiqué Gabriel Mbairobé.
Cofinancé par le Programme indicatif national du 11e Fonds européen de développement (FED) à hauteur de 8,2milliards de Fcfa, et le gouvernement allemand à travers le ministère de la Coopération du développement (BMZ) pour un montant de 3,9 milliards de Fcfa, ce projet permettra d’accroître, moderniser et améliorer la productivité de la filière cotonnière. « Les ressources qui sont affectées à ce projet seront à l’avantage des populations qui vont bénéficier d’un encadrement à la base dans le cadre de la gestion des terres, de la prévention des conf lits agropastoraux, de l’amélioration de la fertilité, de l’accès aux semences de qualité et de l’encadrement qu’offre la Sodecoton pour améliorer leur revenu à travers une production plus élevée et de qualité », a indiqué le Minepat.
D’une durée de 48 mois, il s’articule principalement autour de l’amélioration de la productivité du coton. Il vise également le renforcement des capacités de traitement des usines de la Société de développement de coton (Sodecoton), l’égrenage et à la structuration de l’entreprise, l’objectif étant d’assurer une meilleure transformation et une exportation accrue des produits à forte valeur ajoutée. « C’est un objectif important parce qu’elle va améliorer et maintenir la capacité de production et également important pour la stabilité de cette région », a précisé le représentant de l’UE.
La filière coton représente 1,5 % du Produit intérieur brut (PIB), 5% du Produit intérieur brut (PIB) agricole national du Cameroun et 15% du PIB des trois régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord et du Nord. Avec une production annuelle de 330.000 tonnes, la Sodecoton qui est l’un des principaux fleurons agro-industriels du pays, régule la vie de plus de deux millions de personnes, notamment dans la partie septentrionale où elle assure l’encadrement de plus de 160.000 producteurs.