C’est qui ressort de l’atelier de lancement de la préparation du futur exercice budgétaire qui s’est achevée le 14 juillet 2021 à Yaoundé.
Après, la présentation le 6 juillet dernier aux élus du peuple du document de programmation économique et budgétaire de l’Etat, le ministère des Finances (Minfi) et celui de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) ont pris le relais à travers l’atelier de lancement des activités de préparation du budget 2022. Présidé par le ministre des Finances Louis Paul Motaze, en présence d’une bonne brochette des membres du gouvernement, notamment le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Ondoua Abena, le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales, Dr Taiga, cet atelier a permis aux différentes administrations d’être fixées sur les priorités du gouvernement au cours de l’exercice 2022.
Les échanges ont porté sur quatre exposés à savoir : « La mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement 2030 : enjeux et défis » ; « Le contexte macroéconomique, les objectifs ainsi que les grandes lignes de la politique budgétaire de l’Etat au cours de l’exercice 2022 » « L’optimisation du recouvrement des recettes non fiscales de l’Etat » et « comment optimiser la budgétisation des dépenses publiques ? ».
Selon le ministre des Finances, avec une projection de 5649,7 milliards de Fcfa en 2022, le gouvernement entend poursuivre la finalisation de la mise en oeuvre des grands projets de première génération, la consolidation des processus de décentralisation, ainsi que la poursuivre de la riposte contre la Covid-19. Bien plus, il entend également poursuivre la reconstruction et le développement des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la mise en oeuvre de la Couverture santé universelle (CSU) et la politique du livre, le maintien de la veille sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national, la réduction de la dette intérieure et la mise en oeuvre des réformes structurels visant à maintenir le Cameroun sur la voie de l’émergence à l’horizon 2035, notamment par la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de développement (SND30).
Selon les explications du ministre des Finances, « la préparation du budget 2022 est particulière en ce sens que le prochain exercice budgétaire marque le début du quatrième cycle triennal des programmes du gouvernement. La plupart des administrations publiques ont renouvelé ou réajusté les cadres stratégiques de leurs programmes, dans le but de s’arrimer aux objectifs de la SND30. Cette stratégie de développement vise principalement la transformation structurelle de l’économie camerounaise à travers l’accélération d’une industrialisation fondée entre autres sur la politique de l’import-substitution ». Et Louis Paul Motaze de préciser en outre qu’un « accent particulier sera mis sur la politique de l’import-substitution. Ainsi, des actions spécifiques seront menées en vue de l’accroissement de la production agricole et pastorale, avec pour finalité de réduire considérablement à moyen terme, la dépendance de notre pays en produits alimentaires importés, principale source du déficit de notre balance commerciale ».
Il convient de rappeler que cet atelier est un moment d’échanges et de renforcement des capacités des acteurs du processus de la préparation du Budget de l’Etat, sur les priorités du gouvernement, les contraintes et les défis majeurs que les administrations devront prendre en compte dans l’élaboration de leurs budgets respectifs.
REACTION
Cyrille Edou Alo’o, directeur général du Budget
« Il s’agit de mettre tout le monde au même niveau d’information »
Cet exercice permet de faire le point sur la manière dont laquelle l’exercice précédent avait été élaboré et de se projeter sur l’exercice qui est en train de démarrer. C’est une occasion qui permet de renforcer les capacités des acteurs, des administrations publiques à la mobilité. Il s’agit de mettre tout le monde au même niveau d’information. L’autre objectif ce sont les changements qui s’opèrent sur le système d’informations. C’est donc aussi le moment d’anticiper sur les éventuels changements qui pourraient intervenir afin que le système d’information soit préparé pour pouvoir accueillir ces innovations qui sont projetés. A travers cet exercice, le ministre des Finances profite également pour donner l’esprit des priorités qui engagent l’action de l’Etat pour l’exercice à venir, notamment pour le budget 2022. Au cours de cet exercice donc, les priorités du gouvernement restent premièrement la lutte contre la Covid-19 et ces répercussions à travers la stratégie gouvernementale y relative. Dans ces priorités, figurent également le Plan présidentiel de reconstruction des régions du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême nord. Il y a également la CAN, le processus de la décentralisation en cours, le nouveau programme économique que le gouvernement s’apprête à conclure avec le FMI, la dette intérieure qui devient une très grande priorité. D’ailleurs, le gouvernement va s’engager pour la restructuration et l’apurement de cette dette pour pouvoir donner la possibilité aux entreprises locales de mieux contribuer à la croissance économique.