L’aide ne développe qu’une complaisance dans les pays riches et une frustration rancunière dans les pays du Sud. Censée promouvoir l’économie de marché dans un cadre de démocratie libérale, elle ne convainc plus. Il faut donc y substituer un soutien ciblé sur des projets et des investissements productifs conditionnés à des critères stricts d’amélioration de la gouvernance et des conditions de vie des populations, sous le contrôle des bailleurs de fonds, d’ONG spécialisées et de l’ONU. Et les fonctionnaires et les consultants disposeront alors de tout le temps nécessaire pour découvrir, sur le terrain et avec étonnement, que le développement est la croissance adossée aux conditions qui la rendent durable : santé, éducation, habitat, et bonne gouvernance.