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Le roadshow de l’Etat centrafricain auprès des SVT de la Cemac

Le ministre des Finances et du Budget de ce pays a échangé le 4 juillet dernier à Douala avec les spécialistes en valeur du Trésor de la sous-région.

L’Etat centrafricain projette recourir a l’épargne de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), afin de financer partiellement le fonctionnement des services publics et des projets de développement inscrit dans la loi de Finances 2023. C’est dans ce contexte que son ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, à la tête d’une forte délégation, a rencontré le 4 juillet 2023, dans la salle de conférences de K hôtel de Douala au Cameroun, les Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) et autres investisseurs potentiels de la sous-région.

En effet, selon le ministre Hervé Ndoba, « le gouvernement centrafricain compte couvrir une partie de ses besoins de financement par l’émission de titres publics sur le marché. Pour ce faire, une prévision des émissions des valeurs du Trésor à hauteur de 80,0 milliards de Fcfa a été inscrite dans la loi de finances 2023, afin de combler les besoins de financement. Ces émissions portent sur les BTA comme les OTA avec des maturités souhaitables de longue durée ainsi que des taux et prix acceptables », a t-il déclaré. Poursuivant son propos, il a indiqué qu’au cours du premier semestre de l’année en cours, le Trésor public centrafricain a levé un montant de 42,6 milliards de Fcfa dont, 34,9 milliards Fcfa en Obligations du Trésor assimilables (OTA) et 7,6 milliards de Fcfa en Bons du Trésor assimilables (BTA), soit un taux de réalisation de 53,3%. « Le gap à mobiliser pour le deuxième semestre est de 37, 3 milliards de Fcfa », a-t-il ajouté.

L’impOrtanCe du marCHé deS titreS pubLiCS pOur LeS etatS de La CemaC

A travers le marché des titres publics (MTP) de la Cemac, les Etats de la sous-région notamment le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée Equatoriale, émettent des bons ou obligations du Trésor par voie d’adjudication pour faire appel à toute personne physique ou morale susceptible de les aider à financer des projets économiques, en contrepartie d’une rémunération (taux d’intérêt). De la sorte, la présence de la RCA sur le marché financier de la Cemac démontre la crédibilité de la signature de l’exécutif sur cet écosystème des titres publics, émis par soumission de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac).

Raison pour laquelle dans son plaidoyer à l’endroit des SVT et autres investisseurs potentiels de la RCA, le membre de l’exécutif a insisté sur la crédibilité de la signature du gouvernement car, l’exécutif fait des émissions des titres, un alternatif au financement classique. « En ce qui concerne la qualité de la signature de l’Etat centrafricain, les dispositions de remboursement mises en place et exécutées par la Beac sont de nature à rassurer les éventuels souscripteurs », a-til rassuré. Il est inutile de rappeler que la délégation conduite par le ministre chargé des Finances et du Budget était composée d’Ali Chaïbou, directeur national de la Beac nationale de RCA, Yannis Koyangbada, chargé de mission en matière de banque et institutions financières internationales au ministère centrafricain des Finances et du Budget, tout comme Honoré Tchétcharé, chargé de mission portefeuille et engagement de l’Etat, Serge Ouarassio Mokomsé, directeur général du Trésor et de la comptabilité publique et M. Tendé, directeur de la dette ainsi que des autres cadres de ce département ministériel.

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