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333 945 milliards de Fcfa attendus du gisement de potasse au Congo

Une convention y relative a été signée entre l’Etat et les sociétés Kanga Potash et Sepk S.A, le 18 août 2023 à Brazzaville.

L’exploitation du gisement de potasse de Kanga au Congo va générer des investissements estimés à 555 millions de dollars américains, soit environ 333.945,2 milliards de Fcfa. La convention de financement y relative a été signée le 18 août dernier à Brazzaville entre l’Etat congolais et les sociétés Kanga Potash et sa filiale de droit congolais Sepk S.A. Selon les données techniques fournies par le directeur général des Mines, Urbain Fiacre Opo, le gisement situé dans le district de Loango, département du Kouilou, a une réserve de 130,8 millions de tonnes. Sa capacité de production est de 600.000 tonnes par an, tandis que la durée de ladite convention d’exploitation de la mine est de 25 ans renouvelable. Pour le ministre d’Etat chargé des industries minières et de la géologie, Pierre Oba, «cette convention est l’aboutissement d’un processus de 7 ans des négociations débutées en 2016 entre l’Administration congolaise (regroupant les cadres des 6 ministères) et les partenaires exploitants ». Il a ajouté que cette exploitation minière s’inscrit dans le cadre de la diversification économique de la République du Congo qui ne devrait plus compter seulement sur le pétrole. Car, il s’agit, ici, d’exploiter les potasses à partir desquelles sont fabriqués plusieurs produits parmi lesquels les sels de potasse et les engrais pour la fertilisation des terrains agricoles.

A l’heure, où le monde fait face à une crise alimentaire principalement due au conflit entre la Russie et l’Ukraine (deux grands pays producteurs et exportateurs de blé dans le monde), cette convention est la bienvenue aux yeux du gouvernement.

Le minerai extrait sera acheminé vers les industries. De son côté, Stéphane Rigny, président du conseil d’administration (PCA) de la société Kanga Potash susmentionnée, a présenté l’impact positif de l’exploitation de ce site. « L’industrie des fertilisants est un secteur structurant. Il produira ses effets dans la sécurité alimentaire, non seulement pour le Congo-Brazzaville, mais aussi pour le reste de l’Afrique et du monde. En effet, le Congo-Brazzaville est un joueur mondial exceptionnel dans l’industrie des fertilisants, parce que ses sols regorgent, à la fois et aux mêmes endroits, les potasses, les phosphates et les gaz naturels ! Le projet d’exploitation minière des sels de potasse du gisement Kanga offrira de nombreux emplois directs et indirects, aussi bien dans sa phase de construction des infrastructures que dans sa phase de production », a-t-il exposé.

L’heureux aboutissement d’un processus entamé depuis 2016La société Newco Mining S.A, société de droit congolais avait exprimé son désir de contribuer au développement du secteur minier congolais, à travers l’exploration et l’exploitation des sels de potasse. Elle avait obtenu de l’Etat congolais deux titres miniers. D’abord, un permis de recherche obtenu le 26 septembre 2016, renouvelé une fois en 2022. Les travaux d’investissement pour ce permis de recherche, estimés à 48 millions de dollars américains, avaient favorisé la mise en évidence d’un gisement techniquement exploitable et économiquement rentable dit « Kanga ». Ensuite, un permis d’exploitation référencé n° 22022-465 du 2 août 2022. C’est donc ce permis d’exploitation qui a justifié, vendredi 18 août 2023, la signature de la Convention d’exploitation minière des sels de potasse du gisement Kanga.

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