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Quatre nouvelles raffineries en perspective au Cameroun

L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun annonce l’entrée en scène de ces nouveaux opérateurs dès le mois de septembre prochain.

Des bonnes nouvelles en perspective pour la filière huile de palme. L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) annonce pour le mois de septembre l’entrée en scène de quatre nouveaux opérateurs qui viendront accroitre la production au moment où ce secteur est en proie à des nombreuses difficultés. A en croire le journal en ligne Investir au Cameroun, parmi ces nouveaux arrivants, l’on retrouve la Société de raffinage du Cameroun (Sorac), contrôlée par l’opérateur économique Nassourou Alhadji Issa, qui ambitionne de mettre sur le marché 100 000 tonnes d’huile raffinée chaque année. Il y a aussi la Nouvelle raffinerie du Cameroun, entreprise contrôlée par Fabrice Siaka, promoteur du groupe Sodinaf, qui a repris en 2018 les actifs du forestier français Rougier au Cameroun et en RCA. D’après toujours ce journal en ligne, ces quatre unités agroindustrielles viendront s’ajouter à la société Novia, qui a lancé ses activités dans la zone industrielle de Bonabéri à Douala, la capitale économique du Cameroun, il y a environ 5 mois. Grâce à un investissement de plus de 50 milliards de Fcfa, ce complexe agro-industriel sorti de terre après plus de 2 ans de travaux, et qui a permis de créer plus de 300 emplois, est doté d’une capacité de production journalière de 500 tonnes d’huile raffinée, contre 8 tonnes de savons, apprend-on de sources internes à l’entreprise.

L’entrée en scène de ces nouveaux opérateurs intervient au moment où la filière huile de palme accuse un énorme déficit. Selon l’Asroc, la production nationale de l’huile de palme brute est de 360.000 tonnes par an. La demande industrielle d’huile de palme brute quant à elle est estimée à 1.179.252 tonnes par an. Ce qui voudrait dire que le secteur de la transformation connait un déficit de plus de 800.000 tonnes par an contre 160.000tonnes au niveau de la production. Mais compte tenu de la faible production ou encore de la faible offre de leurs matières premières, les capacités actuelles des transformateurs sont estimées à 420.000 tonnes.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement a autorisé les opérateurs de la filière à importer 143.000 tonnes d’huile de palme brute en 2022, après 80.000 tonnes en 2019, 70.000 tonnes en 2020 et 100.000 tonnes en 2021. Ceci alors que les raffineurs font part de grosses difficultés sur le marché en raison des perturbations causées dans le circuit d’approvisionnement par la crise du coronavirus, cette quantité est censée réduire significativement le déficit structurel national qui se situait jusque-là autour de 160.000 tonnes par an, mais qui devrait se creuser davantage du fait du relèvement annoncé de la demande industrielle qui, elle-même, est tributaire de l’augmentation des capacités de transformation des unités existantes et l’entrée en matière de nouvelle. De plus, il y a régulièrement des difficultés d’approvisionnement. Rareté des terres, mauvaise qualité des semences, exportations pas toujours contrôlées, coût élevé des engrais, etc. sont également quelques freins rencontrés par les acteurs qui s’investissent dans ce secteur. « Ceux qui s’engagent dans ce domaine font défaut. Si j’avais un appel à lancer, je demanderais à ceux qui ont un peu de moyens d’investir dans le secteur du palmier à huile. On devrait booster le secteur palmier à huile. Pourquoi ne pas le subventionner comme cela se fait sous d’autres cieux», indique Daniel Ze Bekolo, producteur d’huile de palme.

Jusqu’ici, des initiatives mises sur pied n’arrivent pas à tenir les promesses des fleurs. Il s’agit, entre autres, de l’entreprise Pamol Plantations PLC, au ralenti du fait de la crise sociopolitique dans la région du Sud-Ouest, ainsi que du Projet d’amélioration de la productivité et de la compétitivité de la filière palmier à huile.

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