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Yvan Kuyo favorise les big data pour développer le secteur agricole

Avec son profil pluri-sectoriel, il pilote le pôle de transformation digitale pour une multinationale suisse exerçant dans l’agribusiness sur l’ensemble des huit filiales en Afrique, dont le Cameroun, la Côte d’ivoire, etc.

Stimuler l’innovation technologique dans le secteur agricole en améliorant la productivité. C’est une des ambitions phares de Yvan Kuyo, expert en transformation digitale et gestion de la donnée (Big data). A la tête du pôle transformation digitale pour l’Afrique de l’Est et du Centre de la multinationale suisse Solevo Group, l’Ivoirien cumule à date plus d’une dizaine d’années d’expérience dans le segment de la technologie.

L’expérience acquise dans le domaine de la technologie permet à Yvan Kuyo aujourd’hui de partager son savoir faire aux entreprises qui évoluent dans le domaine agricole comme Solevo, une plateforme leader de distribution de produits chimiques de spécialité et partenaire des agriculteurs, des entreprises, des leaders industriels et des communautés à travers l’Afrique. Partant du fait que la région de l’Afrique subsaharienne compte plus de 950 millions d’habitants, soit environ 13% de la population mondiale, et que selon la Banque mondiale, en Afrique subsaharienne, l’agriculture représente 32% du Produit intérieur brut (PIB). Tout y est d’après le responsable de la transformation digitale de Solevo pour stimuler l’innovation technologique dans le secteur agricole.

Mais pour réaliser cette ambition, il faut selon lui accélérer l’adoption de l’Intelligence artificielle et l’analyse des données pour optimiser les décisions agricoles, améliorer les rendements et prédire les tendances. Il s’agit en outre de : connecter les agriculteurs et les acteurs de l’industrie agricole grâce à des plateformes numériques, ce qui va contribuer à améliorer la communication et le partage d’informations ; rendre les technologies agricoles accessibles aux petits exploitants agricoles dans les pays en développement pour améliorer leurs moyens de subsistance.

Pour ce professionnel de la transformation digitale présent au Cameroun au mois d’août lors du lancement de l’une de leur nouvelle application, les objectifs dans le domaine de l’AgriTech (technologies agricoles) varient en fonction des entreprises et des parties prenantes impliquées. « Dans un premier temps, il faut respecter les Objectifs de développement durable à travers la création de solutions respectueuses de l’environnement qui préservent les écosystèmes naturels et réduisent l’empreinte carbone de l’agriculture. Apporter une réponse technologique aux défis de la collecte, l’analyse et l’utilisation des données pour améliorer la prise de décision dans les exploitations agricoles », évoque l’expert.

Yvan Kuyo s’appuie sur les données pour évoluer dans ce travail, car selon lui, «dans le contexte de l’agriculture, les données rencontrent des défis spécifiques qui peuvent avoir un impact sur la planification, la productivité et la durabilité du secteur ». Et de poursuivre : « Je peux citer des défis comme l’hétérogénéité des données, la collecte manuelle ou l’interprétation complexe des données qui nécessitent des compétences spécialisées en agronomie, en statistiques et en technologies. Il faut mettre en avant et encourager l’adoption de nouvelles méthodes agricoles, telles que l’agriculture de précision, la culture verticale et l’aquaponie. Enfin, il serait judicieux de faciliter l’accès des agriculteurs aux marchés grâce à des plateformes en ligne et des systèmes de distribution améliorés », poursuit-il.

Au cours de ces dix dernières années, Yvan Kuyo a travaillé sur quatre programmes de Transformation digitale pour diverses entreprises et organisations dans le secteur public, privé et bancaire au niveau international notamment avec la Banque africaine de Développement (BAD). Ces opportunités lui ont permis d’une part, de savoir comment répondre à un besoin exprimé par les utilisateurs en utilisant les méthodes et les outils technologiques et d’autre part, avoir la maîtrise sur le pilotage des budgets mis à disposition et à mesurer le ROI (Return of invest, en français retour sur investissement). « Le secteur agricole offre de nombreuses opportunités passionnantes pour les spécialistes de la technologie qui souhaitent contribuer à l’amélioration des pratiques agricoles, à la durabilité environnementale et à la sécurité alimentaire», affirme encore l’expert.

Parlant des possibilités qu’offre ce secteur, il cite : « dans un premier temps nous avons l’AgriTech qui implique le développement et l’application de technologies pour améliorer l’efficacité, la durabilité et la productivité agricole. Ensuite, nous pouvons citer le Big Data et l’Analytique agricole permettant de travailler sur la collecte, le stockage et l’analyse des données agricoles massives pour prendre des décisions éclairées sur les pratiques agricoles, les cycles de croissance, la gestion des risques et la planification des cultures. Enfin, pour parler d’investissement, qui est l’un des volets crucial de ce secteur, je peux évoquer la Fintech agricole qui a pour objectif de se concentrer sur la fourniture de services financiers aux agriculteurs, tels que les solutions de paiement mobile, les prêts agricoles numériques et les solutions d’assurance pour atténuer les risques agricoles. »

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