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L’inflation comme principal obstacle à la croissance des entreprises

C’est ce que révèle une enquête globale du Gicam auprès des différentes structures de mai à juillet 2023.

au Cameroun, l’inflation est le principal obstacle à la croissance des Petites et moyenne entreprises (PME). Selon une enquête menée par le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) auprès des entreprises de mai à juillet 2023, « près de ¾ des PME ont affirmé que leur croissance au cours de l’année 2022 a été contrainte par l’inflation », indique-t-elle. A cela s’ajoutent notamment l’accès au financement et l’énergie électrique qui affecte respectivement 62% et 60% des PME et figurent à la deuxième et troisième position des principaux freins à leur croissance. Plus de 50% disent être également impactées par les délais de paiement, la connexion internet, la concurrence déloyale, le taux d’impôts et taxes, et la qualité des routes. D’après l’étude susmentionnée, plus de 50% des PME pointent un doigt accusateur sur la fiscalité, les garanties de crédit, le taux d’intérêt du crédit, le contrôle fiscal, le niveau d’endettement et même l’accès aux devises. Aussi, les crises sécuritaires notamment dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la guerre en Ukraine, la Covid-19, l’insécurité et le grand banditisme, sont d’autres obstacles à leur développement. Il en est de même de l’accès aux équipements, la conformité aux normes, le niveau d’endettement, les tracasseries routières, le redressement fiscal, l’accès aux intrants et au foncier ainsique la gouvernance interne pour ne citer que ceux-là.

71% De GranDeS entreprISeS ImpaCtéeS

En ce qui concerne les grandes entreprises, l’enquête indique que l’inflation est « perçue par 71% d’entre elles comme le principal obstacle à leur croissance ». Ensuite, viennent respectivement à la deuxième et troisième position, l’énergie électrique ainsi que le taux d’impôts ou de taxes qui affectent 58% d’entre elles. Toutefois, « l’énergie électrique s’avère être un obstacle un peu plus sévère que le taux d’impôts et taxes », précise le document parcouru par LFA. Entretemps, la connexion internet et l’accès aux devises se placent respectivement à la 4ème et 5ème position des obstacles à la croissance des grandes entreprises au Cameroun selon le Gicam.

D’autre part, pour les entreprises du secteur productif, les taux d’impôts et taxes ainsi que la qualité des routes en sont les principaux freins. Ces dernières soulignent cependant que « l’inflation et l’énergie électrique apparaissent être les obstacles les plus sévères à leur croissance » si on en croit l’enquête du patronat camerounais. La connexion internet et le taux d’intérêt intervenant respectivement à la 4ème et 5ème position. De leur côté, les entreprises du secteur des services identifient l’inflation, l’énergie électrique et la concurrence déloyale comme les trois principaux obstacles à leur développement.

Selon la Beac, les perspectives macroéconomiques de la sous-région restent marquées par une croissance économique qui passerait de 2,8% en 2022 à 2,5% en 2023. Celle-ci est principalement du recul plus important de l’activité pétrolière (-1,3% cette année contre -0,7% en 2022), ainsi que des tensions inflationnistes toujours élevées, soit 5,7% en moyenne annuelle en 2023 même si la banque centrale prédit une baisse à partir de ce trimestre. A côté, elle note un repli de 2,4% du produit intérieur brut (PIB) de l’excédent du solde budgétaire, hors dons, ainsi qu’une dégradation de celui du compte courant, dons officiels compris qui s’établirait à 0,5% du PIB cette année après 5,7% en 2022. Entretemps, la masse monétaire augmente de 9,3% en baisse par rapport aux 13,5% de l’année dernière. D’autre part, on observe une progression des réserves en devises de 14,6% pour se situer à 7850,8 milliards de Fcfa, correspondant à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 78,5% contre 73,1% en décembre 2022. Les réserves d’importations de biens et services quant à elles, couvrent 5,23 mois en 2023 contre 4,94 en 2022.

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