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La livraison des grands projets infrastructurels annoncée en 2024

Les secteurs routiers, de l’eau et de l’électricité entre autres, ont été cités par le président Paul Biya dans son adresse du 31 décembre dernier à ses concitoyens.

L’année 2024 verra certainement la livraison de certains grands projets infrastructurels si on en croit le chef de l’Etat Paul Biya, dans son message à la Nation du 31 décembre dernier. Selon lui, le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga est quasiment achevé. Sa mise en service prochaine, permettra de résorber substantiellement le déficit en eau potable de la ville de Yaoundé. Aussi, les études relatives au projet d’adduction d’eau potable à Douala et ses environs sont bien avancées. A terme, cette ville bénéficiera de 400 mille mètres cubes d’eau supplémentaires par jour. Par ailleurs, le gouvernement camerounais dit avoir engagé la remise à niveau des stations de production d’eau potable dans plusieurs villes secondaires, à l’instar de Dschang, Yabassi, Garoua-Boulai, etc. « Les efforts nécessaires continueront d’être faits pour réhabiliter et étendre les ré- seaux de distribution de cette précieuse ressource, à l’intérieur de nos villes et villages, afin de la rendre plus accessible aux ménages », promet le président Biya.

L’AuGmENtAtioN DE L’offrE éNErGétiquE Au mENu

En outre, les pouvoirs publics notent des avancées considérables enregistrées dans le secteur de l’électricité, en vue de résorber le déficit énergétique du pays. Environ 44 mille panneaux solaires, couvrant 40% des besoins en électricité dans nos trois régions septentrionales, ont été installés. Aussi, le barrage de Nachtigal, d’une capacité de 420 mégawatts, sera mis en service dans quelques jours, annonce le chef de l’Etat. De même, l’usine de pied du barrage hydroélectrique de Lom Pangar sera également opérationnelle en 2024. Elle permettra d’accroître l’offre énergétique dans la ville de Bertoua et ses environs. Plusieurs autres projets d’ouvrages hydroélectriques sont également envisagés ou en train d’être lancés. Il s’agit notamment des barrages de Kikot, de Minkouma, de Grand Eweng et de Bini à Warak. « A terme, la capacité installée de tous ces ouvrages va assurer à notre pays, l’autosuffisance en matière d’énergie électrique. Elle nous fera, en plus, accéder au statut envié de pays exportateur d’électricité », se félicite Paul Biya. Entretemps, les Camerounais dans leur majorité ne semblent plus croire aux annonces présidentielles au regard des coupures récurrentes d’eau et d’électricité qui impactent leur quotidien et perturbent leurs activités. Mais, le président de la République se veut rassurant : « Je puis vous assurer que le gouvernement ne ménage aucun effort pour améliorer la situation dans ces secteurs névralgiques. J’ai prescrit à mes services de veiller, auprès des administrations concernées, à la célérité tant des procédures administratives, que de la recherche des financements y afférents », a-t-il promis.

LE mAuvAiS étAt DES routES Et L’iNSALubrité PréoCCuPENt

Dans son traditionnel message à la Nation, le président Biya dit avoir également donné des instructions à son gouvernement en vue de la nécessaire amélioration de la situation des infrastructures routières. « Cette problématique, vous devez le savoir, est au centre de mes préoccupations. Les défis en la matière sont nombreux. L’insuffisance des ressources financières en étant l’un des plus aigus », rappelle-t-il. Malgré cela, il note une progression. « Je me réjouis ainsi de ce qu’au cours de l’année qui s’achève, plus de 700 kilomètres de routes ont été bitumées ou réhabilitées, sur toute l’étendue du territoire national. De nombreux ouvrages d’art ont également été construits à cette occasion », se félicite-t-il. Allusion est ainsi faite aux travaux de construction de la boucle de la Lékié, ainsi que des routes Kumba-Ekondo Titi et Babadjou-Bamenda, qui ont démarré et devront se poursuivre à un bon rythme. S’agissant de la route Ebolowa-Kribi, les négociations avec les bailleurs de fonds, qui ont longtemps achoppé sur les questions environnementales, sont finalement en train d’aboutir. Toutes les dispositions nécessaires seront prises pour que la construction de cette route, tant attendue par les populations concernées, démarre effectivement en 2024. En outre, des instructions ont également été données au gouvernement en vue de la réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua. Les négociations se poursuivent également avec les partenaires financiers, en vue de l’achèvement des travaux de construction de la route Mora-Dabanga-Kousséri et de la réhabilitation des routes Edéa-Kribi et Douala-Bafoussam. Entretemps, la réfection des voiries urbaines se poursuit dans les villes de Maroua et de Ngaoundéré. Le programme y afférent va s’étendre à d’autres capitales régionales, apprend-t-on. Les projets autoroutiers ne seront pas en reste au cours de l’année qui s’annonce, avec notamment le démarrage de la construction de la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen et celui de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala.

Face à la montée inexorable des ordures ménagères dans certaines villes importantes du pays, le chef de l’Etat dit avoir pris la mesure de la situation. « J’ai prescrit au gouvernement de trouver en urgence, une solution pérenne au problème du ramassage des ordures ménagères dans nos villes, en collaboration avec les Communes et les Communautés urbaines », a t-il déclaré.

vErS uNE NouvELLE HAuSSE DES Prix Du CArburANt à LA PomPE EN 2024

Les prix des produits pétroliers à la pompe pourraient être revus à la hausse au cours de cette année qui commence. Dans le but de maintenir les prix à la pompe à leur niveau actuel, qui est largement inférieur à celui pratiqué dans les pays voisins, l’Etat doit, au prix d’importants efforts financiers, fortement subventionner les importations de produits pétroliers. « Le poids de ces subventions pèse lourdement sur notre budget et rétrécit considérablement les ressources, dont nous avons le plus grand besoin, pour apporter des réponses aux autres problèmes auxquels nos populations sont confrontées », note le chef de l’Etat. Ce qui avait poussé le gouvernement à procéder à un léger relèvement des prix des carburants à la pompe en 2022. Par conséquent, la subvention desdits produits, qui était de plus de 1000 milliards de Fcfa en 2022, a été réduite à environ 640 milliards de Fcfa en 2023. Malgré cela, cette subvention continue de peser significativement sur le Trésor public. Par voie de conséquence, « nous n’aurons très certainement pas d’autre choix, que de la réduire de nouveau. Nous veillerons néanmoins à ce que les ajustements nécessaires n’impactent pas substantiellement le pouvoir d’achat des ménages », annonce le président Paul Biya.

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