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Les grandes retombées financières de la CAN 2023

Le plus grand évènement sportif du continent s’est déroulé en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2023.

Du 13 janvier au 11février 2014, la Côte d’Ivoire a accueilli la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Considéré comme le plus grand évènement sportif du continent, cette compétition a généré une grande effervescence au sein de la population africaine. Entre rencontres sportives de haute facture et animations diverses, le tournoi a suscité des émotions intenses avec à la fin la victoire du pays hôte face au Nigeria en finale (2-1) au stade Alassane Ouattara d’Abidjan qui avait déjà abrité le premier match. Au-delà de l’effervescence populaire, l’enjeu financier s’est avéré énorme pour les 32 nations qualifiées. En effet, les Ivoiriens pu empocher la prime de 6,5 millions d’euros (4,2 milliards de Fcfa) octroyée au vainqueur par la Confédération africaine de fo otball (CAF). A noter que cette enveloppe a connu une augmentation substantielle de 40% par rapport à l’édition précédente organisée il y a deux ans par le Cameroun. Soit pratiquement le double des 2,5 milliards de Fcfa qu’avait perçu le Sénégal. Le Nigeria en sa qualité de vice-champion est pour sa part reparti avec une cagnotte de 3,6 millions d’euros (2,3 milliards de Fcfa) contre 2,3 millions d’euros (2,1 milliards de Fcfa) pour chacun des demi-finalistes et 852,7 millions de Fcfa pour les équipes qui se sont arrêtées à l’étape des quarts de finales. Selon la CAF, « une partie de ce montant contribuera au développement du football et profitera à toutes les parties prenantes du football ». Il est également judicieux de préciser que l’instance faitière du football africain avait déjà octroyé des fonds à chaque équipe qualifiée pour la compétition.

Comme d’autres nations, le Cote d’Ivoire en tant que pays organisateur a pu tirer profit des bénéfices de la CAN. Selon les spécialistes de l’économie du sport, le pays en collaboration avec la CAF a pu engranger plusieurs milliards de francs Cfa pendant le tournoi à travers les droits de diffusion TV et les ventes de tickets d’entrée dans les stades. Par ailleurs, des retombées économiques ont été enregistrées dans divers secteurs, sans oublier la mise en œuvre des projets de restructuration ainsi que des partenariats internationaux. L’on parle des contrats juteux pour les entreprises et la promotion du tourisme. A cela, il faut ajouter le développement des infrastructures dans divers secteurs (sport, télécommunication, transport, santé…).

Mais il faut tout de même préciser que la Cote d’Ivoire a investi plus d’un milliard d’euros (655 milliards de Fcfa) dans l’organisation de la CAN. Un montant qui a pu être recouvré à travers un afflux de visiteurs et un pic de consommation. Le pays d’Alassane Dramane Ouattara a également gagné énormément en visibilité à l’international en renforçant son image de marque. Ce qui pourrait lui être bénéfique à long terme sur le plan macroéconomique.

En réalité, le sport en général et le football en particulier, n’est plus perçu comme un simple moyen de divertissement. D’ailleurs, certains y voient déjà un moyen de développement pour les nations pauvres. A titre d’exemple, le marché du sport représente aujourd’hui environ 5% du PIB mondial, avec une croissance annuelle de 4% à l’échelle mondiale entre 2015 et 2020. Il serait donc incongru de ne pas profiter de ce nouveau filon de développement. «L’Afrique compte de nombreux sportifs accomplis au niveau mondial. Il est encore possible de cultiver plus de talents pour le bénéfice de nos économies. Au niveau d’Afreximbank, nous sommes conscients du potentiel illimité de cette industrie, c’est pourquoi nous aidons l’initiative Canex à soutenir activement le secteur par des interventions ciblées telles que le financement, la gestion des talents, le renforcement des capacités, le développement des compétences, la commercialisation et l’accès au marché et le plaidoyer politique, entre autres », a récemment indiqué le Professeur Oramah, président du Conseil d’administration d’Afreximbank, lors de la signature de la charte entre son institution, la Confédération africaine de football (CAF) et Rebranding Africa Forum (RAF).

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