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L’inflation en baisse de 0,4% au Cameroun en janvier 2024

C’est ce qui ressort de la note sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages publiée le 19 février 2024 par l’Institut national de la statistique (INS).

Selon l’Institut national de la statistique (INS) dans sa note sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages publiée le 19 février 2024, l’inflation diminue de 0,4% après avoir augmenté de 0,1% en décembre 2023. « Cette diminution, est presque entièrement portée par la baisse des prix des produits alimentaires, essentiellement ceux des légumes (- 2, 9% après -1,1%), des poissons et fruits de mer (- 0,7% après -0,2%), des huiles et graisses (-1,5% après +0,6%), des fruits (2,0% après +2,5%) et des viandes (-0,6% après +1,0%) » , explique l’INS . À l’inverse, « les prix augmentent pour les pains et les céréales (+0,1% après -0,1%) » , ajoute l’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun.

Bien plus, le niveau général des prix augmente de 5,2% en janvier 2024 par rapport à ce qu’il était en janvier 2024, principalement en raison de la hausse de 5,4% des prix des produits alimentaires et de l’augmentation de 17,0% des coûts de transport, apprend-on. «Depuis le pic de 8,5% atteint en mars 2023, l’inflation en glissement annuel a progressivement ralenti pour revenir à 5,9% en dé- cembre 2023 et atteindre 5,2% ce mois-ci», indique l’INS.

En rappel , en 2023 le Cameroun franchi la barre de 7,4 % d’inflation atteignant ainsi son 3e niveau le plus élevé au cours des 29 dernières années, après les taux respectifs de « 32,5% et 9% en 1994 et 1995, à la suite de la dévaluation de 50% du franc CFA intervenue le 11 janvier 1994. L’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle justifie cette situation par la hausse des prix des produits alimentaires et le transport. « Ce sont surtout les prix des produits alimentaires et les coûts des transports qui ont contribué à cette flambée inflationniste. Sur les trois dernières années 2021 à 2023, l’inflation cumulée a atteint 16,7% ; résultant d’une forte augmentation des prix à la consommation en 2022 et 2023, après plus d’une décennie de stabilité entre 2009 et 2021, au cours de laquelle le taux d’inflation n’avait pas dépassé 3% (seuil de tolérance admis dans la zone Cemac, Ndlr) », détaille l’INS dans le rapport susmentionné. A l’origine de la spirale inflationniste dans laquelle est pris le Cameroun et d’autres pays dans le monde, depuis l’année 2022, l’INS cite des facteurs endogènes et exogènes. Au plan local, il s’agit de la réduction des subventions des produits pétroliers, qui a induit une hausse des prix à la pompe dès février 2023 ; des perturbations climatiques ; et des défis sécuritaires, en particulier dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. A l’international, soutient l’INS, l’inflation enregistrée au Cameroun est attribuée aux tensions liées au conflit russo-ukrainien ; aux séquelles de la pandémie du Covid-19 ; aux fluctuations du Fcfa par rapport au dollar américain ; et au développement du phénomène El Niño1, qui est à l’origine de sécheresses, d’inondations et de catastrophes naturelles.

Face à cette conjoncture internationale qui exerçait déjà une pression sur les prix en fin 2022, le gouvernement a maintenu en 2023 les mesures existantes et a introduit de nouvelles mesures pour contrer l’inflation importée et encourager la production locale explique l’INS. Ainsi, dans la Loi de finances 2023, les semences, les engrais et les produits agricoles ont été exemptés de taxes à l’importation. De plus, les boissons utilisant des ingrédients locaux bénéficient d’une réduction de 30 % des droits d’accises. En plus des subventions et des exonérations, le Gouvernement renforce le contrôle des prix, organise des ventes promotionnelles des produits de consommation courante, élargit la liste des produits soumis à des prix réglementés et encourage les opérateurs économiques à bloquer les prix de plusieurs produits de grande consommation pendant plusieurs jours.

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