L’opérationnalisation de tous les projets hydroélectriques initiés dans le pays devrait lui permettre de devenir autosuffisant dans le domaine.

dans son traditionnel message de fin d’année adressé le 31 décembre 2023, le chef de l’Etat Paul Biya, a consacré une bonne partie de son discours à la mise en œuvre des multiples projets lancés dans différents domaines, afin de répondre aux aspirations des populations et améliorer leur bien-être. Dans le pan de son allocution consacré au secteur de l’énergie, le président de la République n’a pas manqué de relever que des « avancées considérables ont également été enregistrées dans le secteur de l’électricité, en vue de résorber le déficit énergétique de notre pays ». Il a ainsi évoqué au passage la mise en service du barrage de Nachtigal en fin d’année dernière, l’opérationnalisation de l’usine de pied du barrage hydroélectrique de Lom Pangar annoncée pour cette année, sans oublier le lancement imminent des travaux de plusieurs autres projets d’ouvrages hydroélectriques dont les barrages de Kikot, Minkouma, Grand Eweng et Bini à Warak.

Malgré son énorme potentiel énergétique estimé à 23 000 MW, soit le deuxième en Afrique et le dix-huitième à l’échelle mondiale, le Cameroun affiche un déficit énergétique évalué àenviron 100 MW, avec plus de 36% de la population locale n’ayant pas accès à l’électricité selon les données publiées par l’entreprise Energy of Cameroon (Eneo). Face à cette situation fort préoccupante, il est urgent de booster le développement de ce secteur afin d’assoir une véritable industrialisation dans le pays. Surtout qu’en plus du déficit énergétique, les Camerounais sont de plus en plus confrontés aux délestages et autres coupures intempestives qui ont un impact négatif sur les activités économique et sur leur vécu quotidien.

Pour inverser cette tendance et atteindre l’autosuffisance énergétique tant escomptée, l’opérationnalisation ou le lancement des différents projets dans le domaine de l’électricité est plus que jamais une nécessité. A côté, les nombreuses entreprises publiques et privées qui opèrent dans ce secteur sont appelées à jouer pleinement leur partition pour permettre au pays de sortir définitivement du noir. En effet, A côté d’Eneo dont la principale mission est d’apport une réponse conséquente à la demande croissante en électricité, en fournissant une énergie fiable et sécurisée, il y a Electricity development corporation (EDC), la société à capital public avec l’Etat du Cameroun comme unique actionnaire, qui gère pour le compte de l’Etat, le patrimoine public dans le secteur de l’électricité. A ces deux mastodontes, il faut ajouter l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), l’Agence d’électrification rurale (AER), la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel) et Globeleq considéré comme l’un des plus grands producteurs indépendants d’électricité en Afrique. Chacune de ces entreprises a un rôle déterminant an matière de développement de la politique énergétique du Cameroun.