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Une enveloppe trimestrielle de 6 milliards de Fcfa pour subventionner certains biens

Cette mesure pait partie des conclusions présentées le 11 mars 2024 lors d’une réunion présidée par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, après un mois de débats intenses sur la révision des prix et des taxes.

La lutte contre la vie demeure une préoccupation majeure pour les autorités de transition au Gabon. A cet effet, le chef de l’Etat, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé une réunion de travail le 11 mars 2024 à Libreville. En présence du Vice-président Joseph Owondault Berre et du Premier ministre Raymond Ndong Sima, le gouvernement a présenté ses conclusions après un mois de débats intenses sur la révision des prix et des taxes.

Le ministère de l’Économie et des Participations étant à l’avant-garde de la lutte contre la hausse incessante des prix devenue un problème majeur pour de nombreuses familles, Mays Mouissi, le chef de ce département ministériel, a annoncé une série de mesures visant à stabiliser les prix des biens et services essentiels à partir du 18 mars 2024. L’on parle de la suspension de certaines taxes représentant un engagement financier significatif de l’État. « Le gouvernement a décidé de faire le choix difficile de renoncer à une part importante de ses recettes fiscales afin de soulager directement les consommateurs », a précisé le membre du gouvernement. Ainsi, l’une des plus importantes mesures est l’octroi par l’Etat d’un montant de plus de 6 milliards de Fcfa tous les trois mois. Cette enveloppe permettra entre autres de subventionner certains produits alimentaires et réduire le coût de biens de construction.

Par ailleurs, neuf mesures concrètes ont été établies pour réduire le coût de la vie. Elles touchent divers secteurs économiques à savoir : l’alimentation ; la construction ; le transport, l’eau ; et le courant entre autres. « Ces décisions ont été prises après des discussions approfondies avec les acteurs économiques et les associations de consommateurs, dans le but de trouver un équilibre entre les intérêts des différentes parties prenantes », apprend-on. Il s’agit en somme de sortir le pays de la dépendance des importations qui fragilise l’économie gabonaise. « Cette dépendance expose le pays aux fluctuations des prix internationaux, rendant parfois difficile la maîtrise des prix sur le marché intérieur », a encore indiqué M. Moussi.

Rappelons que le Gabon avait déjà pris pareille initiative il y a pratiquement. Sous l’ère Ali Bongo, le pays avait organisé les Assises nationales sur la vie chère dans les neuf provinces du pays du 29 au 31 mars 2023, puis dans la capitale du 12 au 13 avril. Plusieurs recommandations avaient alors été prises au terme de la rencontre pour alléger le coût du panier de la ménagère. Il s’agissait entre autres : de détaxer les produits alimentaires importés ; surtaxer les produits de luxe comme la cigarette et le champagne ; combattre la parafiscalité ; mettre fin au racket policier ; encourager les producteurs locaux ; aménager les pistes agricoles ; ouvrir les carrières de sable et de gravier pour baisser les coûts des matériaux de construction.

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