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Les travailleurs gabonais revendiquent la hausse du Smig à 300.000 Fcfa

C’est l’une des doléances contenues dans le manifeste remis par les organisations syndicales du pays au président de la Transition le 1er mai dernier, à l’occasion de célébration de la Fête du travail.

Les organisations syndicales gabonaises des travailleurs réclament l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 150.000 Fcfa actuellement à 300.000 Fcfa. Elles l’ont fait savoir dans leur manifeste lu et remis par Pambo Pambo, leur représentant, au Président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. C’était le 01 mai dernier, à l’occasion de la Fête internationale du travail.

Il faut dire que le Gabon se distingue déjà au niveau du montant du Smig appliqué dans le pays, qui s’avère être le plus élevé dans les zones cumulées de la Communauté économique et monétaires de l’Afrique centrale (Cemac) de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), selon le classement de Sika Finance. Le Gabon devance en effet la Guinée-Équatoriale (128.000 Fcfa), le Congo (90.000 Fcfa), la Côte d’Ivoire (75.000), le Sénégal (64.223 Fcfa), le Tchad (60.000 Fcfa), le Cameroun (60.000 Fcfa), le Togo (52.500 Fcfa), le Benin (52.000 Fcfa), le Burkina (45.000 Fcfa) et enfin le Mali (40.000 Fcfa). Si cette revendication venait à trouver l’assentiment du gouvernement, le pays se démarquerait alors davantage de ses congénères.

Outre la revalorisation du Smig, les travailleurs ont formulé plusieurs autres doléances toujours lors de la Fête du travail. L’on peut citer entre autres : l’organisation du dialogue national tripartite ; le règlement de la dette intérieure de l’Etat pour booster l’économie et permettre la création des emplois ; la revalorisation de la pension du secteur privé, la dernière datant de 1984 ; la construction de la bourse du travail ; la mise en place du Conseil national du dialogue social (Cnds) ; la révision des conventions collectives « devenues caduques » ; la « gabonisation des emplois » pour permettre aux gabonais d’en avoir la primauté ; la suspension des délais de la taxe de la redevance sur les compteurs d’électricité et des « frais d’entretien imposés par la Seeg aux consommateurs » ; et la création d’une direction de la lutte contre la vie chère et la parafiscalité qui menacent le panier de la ménagère.

Conscient de la pertinence de toutes ces revendications, le chef de l’Etat gabonais a répondu favorablement en indiquant que le gouvernement s’attellera à mettre progressivement en œuvre certains projets. « Je vais d’abord vous dire que les pouvoirs publics sont mobilisés pour satisfaire votre demande de régulation. Le chantier de la sécurisation du cadre juridique d’ensemble accordé avec la volonté affirmée à avoir un code du travail qui met l’accent sur la préférence nationale sera bien ouvert. Mais il le sera, travailleuses et travailleurs, puisque le principe de la continuité de l’Etat nous l’oblige dans le strict respect de nos engagements internationaux librement consentis. Il le sera aussi si nous mettons toutes nos intelligences à la préservation d’un climat social durablement apaisé », a déclaré le président Oligui Nguema.

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