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L’Afrique peut profiter de la hausse des prix des produits alimentaires

Tel que c’est parti, 2021 pourrait être une année difficile en terme d’alimentation dans le monde. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a en effet annoncé les couleurs le 4 février dernier, à travers notamment son Indice des prix des produits alimentaires publié chaque mois. C’est en fait une mesure de la variation mensuelle de cours internationaux d’un panier de cinq groupes produits alimentaires de base. A la lecture de ce document, il apparait dans l’ensemble que les prix des aliments à l’instar des céréales, les huiles végétales, les produits laitiers, la viande et le sucre connaissent une hausse notoire depuis plusieurs mois et particulièrement en janvier dernier.

La plus importante augmentation a été enregistrée au niveau de la commercialisation du sucre. L’Indice FAO du prix de cet aliment s’est établi en moyenne à 94,2 points en janvier, en hausse de 7 points, soit 8,1 % en valeur relative par rapport à décembre 2020 et son niveau le plus haut depuis mai 2017. Selon la FAO, « cette hausse résulte en grande partie de craintes concernant un recul des disponibilités mondiales en 2020-2021 dû à une aggravation des perspectives de récolte dans l’Union européenne, en Fédération de Russie et en Thaïlande et à des conditions météorologiques plus sèches qu’à la normale en Amérique du Sud ». Par ailleurs, les prix du sucre ont aussi bénéficié des hausses récentes des prix du pétrole brut et de l’appréciation de la monnaie du Brésil, premier exportateur de cette denrée dans le monde, face au dollar des États-Unis.

Après le sucre, ce sont les céréales (maïs, blé, riz, soja, orge…) qui connaissent une hausse des prix importante depuis le début de l’année. Établi en moyenne à 124,2 points en janvier, soit 8,3 points (7,1%) de plus qu’en décembre, l’Indice précise que c’est la septième hausse mensuelle consécutive. Le maïs affiche à lui seul une augmentation de ses cours de 11% en un seul mois. Les huiles végétales ne sont pas en reste puisqu’elles connaissent elles aussi une augmentation notoire qui s’est établie en moyenne à 138,8 points en janvier, soit une hausse de 7,7 points (5,8%) par rapport au mois de décembre, ce qui représente son plus haut niveau depuis mai 2012. Plus marquant, c’est la huitième hausse mensuelle consécutive de cet aliment imputable en parallèle à l’augmentation des prix des huiles de palme, de soja et de tournesol.

Pour ce qui est des deux derniers groupes d’aliments, à savoir les produits laitiers et la viande, leurs hausses sont légères, respectivement de 1,6% et 1%. Mais l’inquiétude est plus poussée au niveau de la viande qui a enregistre son quatrième mois de hausse. « Les cours internationaux de tous les types de viande figurant à l’indice ont augmenté en janvier, la plus forte hausse étant à mettre au compte de la viande de volaille, en particulier d’origine brésilienne. Ils ont bénéficié du dynamisme de la demande mondiale à l’importation, dans un contexte où les épidémies de grippe aviaire ont pesé sur les exportations de volaille de plusieurs pays européens », précise la FAO. En analysant ces données, on peut craindre pour l’Afrique qui pourrait davantage souffrir économiquement. Le continent qui dépend énormément des importations sur le plan alimentaire, est malheureusement contraint de débourser chaque année des moyens colossaux pour nourrir sa population. Or, la région dispose d’énormes atouts naturels (terres arables, climats favorables…) et d’une abondante main d’oeuvre humaine pour produire ses propres aliments à travers l’agriculture. Un développement agricole qui l’aiderait en même temps de booster son développement et sortir de la pauvreté.

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