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Sortir l’Afrique de la sous-alimentation

«Les voies vers un relèvement et un système alimentaire résilient ». C’est sous ce thème que ce sont déroulés les travaux de l’édition 2021 du Forum de la révolution verte de l’Afrique (Agrf en anglais). La rencontre qui a conjointement réuni du 6 au 10 septembre dernier en mode virtuelle et en présentiel, des chefs d’État et de gouvernement africains, des représentants des secteurs public et privé ainsi que de la société civile, des universitaires et autres experts, était organisée par le gouvernement Kenyan et le groupe des partenaires du Forum.

Face aux menaces liées à la persistance de la malnutrition et la famine en Afrique, mais aussi la hausse des cours des produits alimentaires sur le marché international depuis l’apparition du Covid-19 dans le monde en début d’année dernière, il est désormais plus qu’indispensable pour le continent de trouver de véritables alternatives pour nourrir sa population fortement dépendante des exportations.« La pandémie de Covid-19 continue de provoquer des perturbations à travers l’Afrique et nous devons accorder la priorité aux politiques et aux équipements pour reconstruire les infrastructures qui favorisent la production, la transformation et la disponibilité de plus grandes quantités d’aliments pour nourrir l’Afrique », a déclaré à cet effet Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’agriculture et le développement humain et social.

C’est donc à cet effet que l’Agrf, considérée comme la plus grande conférence agricole de l’Afrique, a entrepris d’explorer cette année, les voies et les actions nécessaires pour accélérer la production agricole du continent compte tenu de son énorme potentiel, et orienter la région vers des systèmes alimentaires à même de fournir des aliments suffisants et nutritifs sans impact négatif sur l’environnement. Des initiatives qui, mises à exécution, permettront parallèlement de booster de croissance et en même temps le développement de l’Afrique à travers la création des milliers des emplois durables.

A noter que le Forum a été ponctué par diverses présentations faites au cours des différents ateliers organisés à cet effet. Les thèmes portaient entre autres sur : « Les innovations du système alimentaire » ; « L’innovation numérique pour la résilience des systèmes alimentaires africains » ; « Renforcement des environnements propices aux investissements publics dans l’agriculture numérique » ; « Briser les obstacles au commerce pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle renforcée en Afrique ».

Créé il y a dix ans, l’Agrf vise également à faire avancer les engagements contenus dans la Déclaration de Malabo sur une croissance accélérée de l’agriculture africaine et une transformation, pour une prospérité partagée et des moyens d’existences améliorées. Ladite déclaration avait été signée en 2014 par les chefs d’Etats et de gouvernements au cours de la 23ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Union africaine. Elle réaffirme ainsi l’engagement pris en 2003 à Maputo au Mozambique, d’allouer 10% des ressources publiques à l’agriculture. Elle spécifie également de manière détaillée, une série d’engagements dans le domaine de l’agriculture, à l’instar d’un accès accru à l’irrigation et à la mécanisation ou sous forme de réduction des pertes après récoltes. Contrairement à la Déclaration de Maputo qui s’attarde uniquement à l’agriculture, celle de Maputo s’intéresse à d’autres domaines tels que l’infrastructure, les ressources naturelles, le régime foncier, le commerce et la nutrition.

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