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Le Covid et ses disparités économiques

De fortes disparités dans le monde dans les répercussions du Covid-19. C’est ce que révèle en substance la 5ème édition du rapport annuel « Goalkeepers » (Gardiens de buts en français) de la Fondation Gates. Le document publié le mois dernier présente comme lors des éditions précédentes, un ensemble de données mondiales actualisées, illustrant l’impact négatif de la pandémie sur la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Ainsi, en plus des millions de décès enregistrés des suites du Covid-19 aux quatre coins du globe terrestre, des millions d’autres individus ont subi les chocs d’une économie mondiale en crise. Et il est avéré que les plus durement touchés par la pandémie, seront les plus lents à s’en remettre. « 31 millions de personnes supplémentaires dans le monde sont tombées dans l’extrême pauvreté à cause du Covid-19 en 2020 par rapport à 2019 », révèle le rapport. Et la situation s’avère plus critique pour les Nations sous-développées, car pendant que 90% des économies avancées retrouveront leur niveau de revenu par habitant pré-pandémique d’ici l’année prochaine, seulement un tiers des économies à faible et moyen revenu devraient connaître un tel rétablissement. Et bien qu’il semble avoir une accalmie, la maladie continue de sévir, avec des variantes de plus en plus contagieuses et graves qui se propagent dans différents pays.

Le rapport « Goalkeepers » souligne en outre que, bien que les hommes soient 70% plus susceptibles de mourir du Covid-19, les femmes ont été plus durement impactées sur le plan socioéconomique par cette crise sanitaire à l’échelle mondiale. « Aux quatre coins du monde, les femmes font face à des obstacles structurels qui les rendent plus vulnérables aux répercussions de la pandémie », précise à ce sujet Melinda French Gates. D’ailleurs, l’emploi des femmes dans le monde devrait rester 13 millions d’emplois en dessous du niveau de 2019. Et toujours selon la femme du milliardaire américain, « en commençant dès maintenant à investir dans les femmes et à corriger ces inégalités, les gouvernements peuvent stimuler une reprise plus équitable tout en rendant leurs économies plus résilientes face aux crises futures. Il s’agit non seulement de la bonne chose à faire, mais aussi d’une politique intelligente qui profitera à tous ».

Autre aspect évoqué dans le rapport, la lutte contre le Covid-19 à travers la vaccination. Et « Goalkeepers » de rappeler à cet effet que l’Afrique, en particulier, a eu des difficultés à accéder aux doses de vaccins dont elle a besoin. Pour y remédier, il serait plus approprié pour le continent de créer ses propres vaccins au lieu d’attendre d’éventuels dons des pays développés. « Le continent, qui abrite 17 % de la population mondiale, possède moins de 1% des capacités mondiales de fabrication de vaccins. Si les dirigeants africains, avec le soutien des donateurs, investissent et construisent un écosystème régional durable de développement et de fabrication de vaccins, le continent serait beaucoup moins susceptible d’être le dernier dans une future pandémie », préconise Bill et Melinda Gates.

C’est donc à juste titre que la Fondation dit soutenir la vision du CDC Afrique et de l’Union africaine, qui se sont donnés pour objectif de matérialiser cela d’ici 2040. D’ailleurs, en plus du vaccin anti-Covid, les scientifiques africains pourraient en outre travailler à la création d’autres vaccins notamment contre des maladies plus mortelles sur le continent à l’instar du paludisme, la tuberculose et le VIH.

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