Evaluée à 22,5 milliards Fcfa, cette opération permettra d’offrir des livres des matières de Français, Anglais et Mathématiques aux élèves des classes de CM1-CM2 dans le sous-système francophone et Class 5-Class 6 dans le sous-système anglophone.
Comme lors des deux précédentes années, le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec) a mis les petits plats dans les grands. Pour l’année scolaire qui démarre ce jour, cette initiative qui bénéficie du financement de la Banque mondiale, met à la disposition des élèves des classes de CM1-CM2 dans le sous-système francophone et Class 5-Class 6 dans le sous-système anglophone sur l’ensemble du territoire national des livres gratuits. Chaque établissement scolaire est doté d’un stock de trois manuels scolaires dits « essentiels », à savoir : les livres de Français, Anglais et Mathématiques.
L’opération qui a démarré en 2020 avec la distribution gratuite de 3 millions de livres d’une valeur de 5 milliards de Fcfa, et s’est poursuivie en 2021 avec la distribution de 4 millions de livres destinés aux 13.000 écoles primaires publiques francophones et anglophones du pays, va se continuer jusqu’en 2023, pour un coût global de 22,5 milliards Fcfa. Selon les responsables du Parec, l’opération vise à permettre aux couches vulnérables de mieux scolariser leurs enfants.
Lancé en 2019, le Parec a pour objectif d’améliorer l’accès, la qualité et la gestion du système éducatif, en promouvant une meilleure affectation/répartition des enseignants recrutés par l’État dans les établissements primaires publics à travers le pays. Prévu pour cinq ans et financé à hauteur de 70,9 milliards de Fcfa par la Banque mondiale, il vise également à recruter 12.000 instituteurs, à raison de 3000 chaque année pendant quatre ans.
Cette opération viendra étayer les réformes des activités essentielles prévues pour la période 2021-2030. Ce financement additionnel va renforcer et étendre la portée de certaines activités en cours, tout en incitant le gouvernement à harmoniser ses dispositifs pour assurer une éducation pré-primaire de qualité pour tous, y compris les réfugiés, les déplacés et les communautés d’accueil. Au besoin, il contribuera en outre à la riposte à la pandémie. « Chaque enfant du pays mérite une éducation de qualité. Or il n’est pas possible aujourd’hui de concrétiser cette ambition car l’enseignement de base est en proie à une crise des apprentissages. Les différentes crises actuelles ont plusieurs conséquences, notamment un recul des inscriptions en pré-primaire et en primaire, surtout dans les régions anglophones, des taux d’abandon élevés, un faible taux d’achèvement des cycles d’enseignement et des inégalités dans l’accès et la poursuite des études chez les enfants de groupes défavorisés, à savoir notamment les filles et les plus démunis », souligne la Banque mondiale.