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Lutte contre la corruption : Le Cameroun perd 43,9 milliards de Fcfa en 2021

Ce chiffre a été dévoilé lors de la présentation du rapport de la Commission nationale anticorruption le 10 novembre 2022 à Yaoundé.

On n’est pas toujours sorti de l’auberge en matière de corruption au Cameroun. Ce fléau continu de gangréner la société camerounaise. En effet, comme à l’accoutumée, le dernier rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption (Conac) rendu public le 10 novembre 2022, révèle que la corruption a causé un préjudice financier de 43,9 milliards de Fcfa au Cameroun au cours de l’année 2021. « Ce résultat résulte des affaires de corruption et des infractions assimilées, conformément aux investigations menées par la Conac, et aux décisions rendues par le Conseil de discipline budgétaire et financier (Cdbf) du Contrôle supérieur de l’Etat, et le Tribunal criminel spécial (TCS). Soit une hausse de 26,336 milliards de Fcfa en valeur absolue par rapport à l’année 2020, ou le même préjudice s’est établi à 17,611 milliards de Fcfa, et 149,54% en valeur relative », précise le rapport.

Par ailleurs, et contrairement aux idées reçues, « il ressort du rapport 2021, que les actes et les pratiques de corruption sont réprimés dans notre pays. Cette répression se traduit par les sanctions administratives d’une part, et les condamnations prononcées par les juridictions compétentes d’autre part », a indiqué Dieudonné Massi Gams (Photo), président de la Conac.

Pour arriver à ces conclusions, la Conac a procédé à un examen minutieux de 6.705 dénonciations pour faits et pratiques de corruption, contre 1667 en 2020. Soit 3.879 par voie de courrier administratif, 2.694 via des appels reçus sur sa ligne verte, ainsi que 55 dénonciations reçues à travers des courriers électroniques et des messages via l’application mobile WhatsApp. L’ensemble de ces dénonciations démontre que la corruption est particulièrement décriée dans des secteurs tels que: l’administration territoriale, les collectivités territoriales décentralisées, le commerce, le domaine et les affaires foncières, l’éducation, les finances (Douanes, Impôts, Trésor), les forces de maintien de l’ordre, les forêts et la faune, la justice, les transports et enfin le secteur de la santé.

Par ailleurs, dans le cadre de l’élaboration de son rapport comptant pour l’année 2021, la Conac indique qu’elle a reçue des contributions provenant de 28 entreprises publiques, soit 9 de plus qu’en 2020 ou elles n’étaient que 17. Elle a également bénéficié de l’apport de 27 départements ministériels, 10 juridictions, 07 organisations de la société civile, 03 institutions de contrôle, 02 institutions de régulation et 01 communauté religieuse. Malgré cet effort de coopération manifesté par certains départements ministériels en 2021, plusieurs autres ministères, habituellement cités dans les rapports de la Conac comme étant des foyers importants de corruption, se sont fait remarquer pour leur manque total de transparence. Il s’agit des ministères de la Défense, la Justice, de l’administration territoriale, de l’Agriculture et du développement rural, des Domaines et du Cadastre, de l’Economie et enfin celui chargé des Enseignements secondaires. Les demandes d’informations qui leur ont été adressées n’ont jamais reçu de réponses.

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