Vous êtes ici
Accueil > Assurances, Economie, Microfinance > Économie > Actualité > Comment renforcer la régulation budgétaire

Comment renforcer la régulation budgétaire

Cette problématique était au coeur de la réflexion de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des Finances tenue le 3 février 2023 à Yaoundé.

«Le renforcement de la régulation budgétaire comme levier de la relance économique en 2023 ».Tel était le fil conducteur des travaux de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des Finances (Minfi). La rencontre présidée par Louis Paul Motaze, le chef de ce département ministériel, s’est tenue le 3 février 2023 à Yaoundé. Elle a permis à ses responsables d’avoir les outils nécessaires afin d’améliorer la qualité de la dépense. « Les objectifs d’une relance économique inclusive et d’une réduction de la pauvreté par l’amélioration des conditions de vie des populations ne peuvent se mener dans notre pays sans une régulation budgétaire rigoureuse couplée à une politique fiscale adéquate », a rappelé Louis Paul Motaze à l’ouverture des travaux.

Au-delà du thème central des travaux, les participants ont suivi avec intérêt l’exposé sur « Les innovations de la circulaire sur l’exécution du budget de l’Etat ». D’après ce document, « la loi de finances 2023 vise à réduire le déficit budgétaire de 0,8 point de pourcentage, en le portant de 1,9% du PIB en 2022 à 1,1% en 2023. Dans cette perspective, l’objectif demeure la maîtrise du taux d’endettement à 45% du PIB retenu pour la période 2021-2023, en dessous du seuil de 70% du PIB fixé par la Cemac ». Pour y parvenir, la cohérence entre le rythme des dépenses et la collecte des recettes devra être de mise, à travers la planification et l’anticipation des dépenses.

Cet exposé était constitué de deux panels. Le premier portait sur la « Régulation budgétaire comme déterminant d’une gestion efficace de la trésorerie de l’Etat » et le second sur la « Politique fiscale et relance économique ». Ce dernier a permis de présenter les ambitions en matière de mobilisation des recettes fiscales et douanières.

En hausse de 264,7 milliards de Fcfa, l’enveloppe globale de la loi de Finances 2023 est fixée à 6345,1 milliards de Fcfa. Les recettes propres de l’État ont été budgétisées à hauteur de 4585,5 milliards de Fcfa, dont 807 milliards de Fcfa de recettes pétrolières et gazières, 3528,1 milliards de Fcfa de recettes fiscales et 2523,4 milliards de Fcfa de recettes des impôts et taxes. Les recettes douanières se chiffrent dans le même budget à hauteur de 1004,7 milliards de Fcfa, alors que les recettes non-fiscales s’établissent à 250,4 milliards de Fcfa. Il est prévu également des recettes de l’ordre de 91 milliards de Fcfa de dons, 1682,4 milliards de Fcfa d’emprunt.

Concernant les dépenses du personnel, elles sont de 1257,7 milliards de Fcfa. Les dépenses des biens et services destinées à assurer le bon fonctionnement des services de l’État sont de l’ordre de 1075,8 milliards de Fcfa. De plus, une enveloppe de 1169,7 milliards de Fcfa réservée aux dépenses de capital, et un montant de 70,3 milliards de Fcfa destinés aux dépenses des Comptes d’affectation spéciale (CAS). Par ailleurs, 1019,8 milliards de Fcfa sont allouées pour l’acquisition des infrastructures productives et des équipements collectifs, 316, 9 milliards de Fcfa destinés au secteur social, tandis que 814,4 milliards de Fcfa orientés à l’éducation. Globalement, le volet dépenses présente 4536,1 milliards de Fcfa de dépenses hors-dette. Par ailleurs, l’État du Cameroun prévoit pour 2023, une enveloppe 1738,6 milliards de Fcfa de remboursement de dette publique, dont 521,8 milliards de Fcfa de dette intérieure et 319,9 milliards de Fcfa d’intérêts de la dette publique.

Laisser un commentaire

Top