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La Banque islamique de développement libère 21,1 milliards de Fcfa

L’accord de financement y relatif a été signé le 10 mai 2023 à Djeddah en Arabie Saoudite.

Une bonne prise de la cagnotte du Plan présidentiel de reconstruction et de développement (Pprd) des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (No-So). En panne de financement depuis sa mise en œuvre, ledit plan vient d’obtenir le soutien de la Banque islamique de développement (BID). En effet, le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey et le président de cette institution, Muhmmad Al Jasser, ont procédé à la signature d’un accord de financement d’un montant de 21,1 milliards de Fcfa. L’objectif est d’appuyer les efforts du gouvernement du Cameroun dans la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures essentielles, le renforcement de la cohésion sociale et la revitalisation de l’économie locale dans ces deux régions. C’était en marge de la 48e réunion annuelle du conseil des gouverneurs de la BID, qui s’est achevée le 13 mai dernier.

Au moment où la contribution de cette institution financière arrive, il faut dire que ce projet de reconstruction des zones sinistrées des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est plombé actuellement par le manque de financement. A ce jour, en ce qui concerne le volet financier du Pprd, selon des chiffres disponibles, seuls 11,5 milliards de Fcfa ont été mobilisés par le Cameroun sur un budget global de 154 milliards de Fcfa (le montant initial était de 89,5 milliards), soit un taux de mobilisation de 7,4%. Concrètement, l’État a mobilisé 75% des 11,5 milliards, le secteur privé a apporté 1,2 milliard, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a contribué à hauteur de 400 millions de Fcfa tandis que le Japon a apporté 1,5 milliard de Fcfa. L’apport de la BID porte ainsi le montant global à 33,4 milliards de Fcfa sur les 154 milliards de Fcfa attendus. Formalisé en avril 2020 par arrêté du Premier ministre comme l’une des conséquences du Grand dialogue national pour le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Pprd est axé sur trois piliers à savoir : la restauration de la cohésion sociale ; la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures de base ; la redynamisation de l’économie locale.

Ce projet de reconstruction des régions anglophones en proie depuis plus de cinq ans à une crise sécuritaire, s’articule en trois phases. La première phase dite conjoncturelle étalée sur deux ans et évaluée à 90 milliards de Fcfa, sera consacrée aux réparations à l’échelle des individus. Il s’agit notamment de la réhabilitation de 350 écoles, 115 centres de santé, 40 ponts, 400 points d’eau, 600 km de routes rurales, 45 marchés, 12.000 maisons d’habitations et la reconstitution d’un ensemble de documents personnels perdus. La deuxième phase à court terme d’une durée de cinq ans et la troisième phase à long terme de dix ans, seront quant à elles consacrées aux projets structurants.

Le Pprd No-So vise de manière concrète, la réhabilitation et l’aménagement des infrastructures de base, la revitalisation économique et la promotion de la cohésion sociale de ces deux régions anglophones. La mise en œuvre de ce plan sera appuyée par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud). Il permettra aux zones du No-So de recouvrer une vigueur économique et sociale, déstructurée depuis près de quatre par une guerre entre indépendantistes et armée nationale.

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