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Les solutions de la BAD pour assurer la croissance verte en Afrique

Au cours de cet évènement qui a réuni plus de 3000 participants du 23 au 26 mai 2023 en Egypte, l’institution financière a indiqué que le continent affiche des besoins cumulés de 700 milliards de dollars entre 2020 et 2030 en matière de financement.

Le Groupe de la Banque africaine de développement a tenu du 23 au 26 mai derniers à Charm el-Cheikh en Égypte, ses Assemblée annuelles 2023 sous le thème : « Mobilisation du financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique ». Outre le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, hôte de la rencontre, plusieurs autres dirigeants du continent ont pris part à cet évènement dont Azali Assoumani de l’Union des Comores et président en exercice de l’Union africaine (UA), Emmerson Mnangagwa de la République du Zimbabwe, ainsi que de nombreux chefs de gouvernement, ministres des finances et gouverneurs de Banque centrale représentant les 81 pays membres.

Ces assises considérées comme l’évènement le plus important de la BAD, ont ainsi donné l’occasion aux quelques 3000 participants (principaux responsables des organismes de développement bilatéraux et multilatéraux, universitaires de renom, représentants des organisations non gouvernementales, de la société civile et du secteur privé…), de discuter des défis auxquels l’Afrique est confrontée pour attirer les financements du secteur privé dans les investissements à faible intensité de carbone. Les débats ont également tourné autour des politiques et pratiques que les gouvernements africains peuvent mettre en œuvre pour faire face à toutes ces difficultés. Car comme l’a reconnu le président de la BAD dans son discours d’ouverture, « les pays africains qui ne représentent que 3% des émissions cumulées de carbone au niveau mondial, souffrent maintenant de manière disproportionnée de ses conséquences négatives ». Et Akinwumi Adesina d’ajouter que « quel que soit le point de vue, l’Afrique est dévastée par le changement climatique. Elle perd entre 7 et 15 milliards de dollars américains chaque année à cause du changement climatique. Ces pertes devraient atteindre les 50 milliards de dollars d’ici 2030 ».

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Malheureusement, la lutte contre les changements climatiques n’est pas aisée pour l’Afrique, puisque le continent est confronté à un énorme déficit de ressources financières pour faire face à ce fléau. Son enveloppe de besoins cumulés en matière de financement climatique est d’ailleurs colossale, puisqu’elle est estimée à 2.700 milliards de dollars entre 2020 et 2030. Or, reconnait le président de la BAD, «l’Afrique ne reçoit que 3% du financement climatique mondial, dont 14% proviennent du secteur privé, ce qui est le taux le plus bas au monde». Pour remédier à cette situation, les dirigeants africains présents en Egypte ont ainsi appelé à soutenir l’Afrique pour qu’elle résiste aux chocs financiers et construise des économies résilientes au changement climatique. «Cela nécessite des idées non traditionnelles pour explorer des options de financement, pour contribuer à faire avancer les projets indispensables, en particulier dans les domaines de la lutte contre les défis posés par les changements climatiques et du développement durable», a déclaré le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Non sans reconnaitre que ces Assemblées annuelles de la BAD « représentent une occasion exceptionnelle de partager des connaissances et des expertises et de fournir le soutien technique nécessaire pour faire face aux implications des changements climatiques ».

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Dans ce sens, les experts présents lors de cette rencontre de la BAD ont admis la nécessité d’associer étroitement le secteur privé au financement de la transition verte en Afrique. Surtout que la situation budgétaire des pays africains n’a cessé de se détériorer ces dernières années sous l’effet combiné de plusieurs actions : déficit budgétaire aggravé par les effets de la pandémie de Covid-19 ; hausse des taux d’intérêt et de l’inflation ; dévaluation des monnaies ; tensions géopolitiques…Une idée qui ne déplait pas aux acteurs du secteur privé. « Le continent a besoin d’importants financements et aucun partenaire ne saurait les fournir seul (…) Lorsqu’on regarde les besoins, on prend conscience qu’il faut coopérer, mettre en place des financements mixtes concessionnels pour permettre aux clients d’avoir les financements nécessaires mais à des taux accessibles. Il faut créer un cadre propice. Nous devons nous tendre la main les uns les autres (… ) L’impact des changements climatiques que nous voyons au quotidien crée beaucoup de volatilité et rend vulnérables les pays et les communautés. En tant qu’institution, nous voulons être une force de solutions», a lancé Msizi Khoza, responsable ESG (environnement, social et gouvernance) à Absa Bank CIB.

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