Plus puissants que ceux utilisés actuellement par l’entreprise, ces nouveaux engins en provenance des Etats-Unis vont lui permettre d’augmenter sa capacité de transport de marchandises.
La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) est résolue a augmenter sa capacité de transport de fret. A cet effet, l’entreprise mandatée par le gouvernement du Gabon pour gérer les opérations de l’unique réseau ferré du pays et ses 648 kilomètres de chemins de fer reliant Franceville à Libreville, vient de se doter de six nouvelles locomotives. Ces engins en provenance des Etats-Unis, sont de type GT 46 et pèsent environ 150 tonnes chacune. S’il est vrai qu’ils vont prioritairement transporter le bois pour combler le retard de l’entreprise dans le secteur, ils vont également convoyer les conteneurs et le carburant.
Les locomotives réceptionnées en fin de semaine dernière au Port d’Owendo par Christian Magni, administrateur directeur général de la Setrag, offrent plus davantage en termes de puissance, puisqu’elles peuvent tracter chacune jusqu’à 50 wagons contre 36 à 40 pour les locomotives de type SD40 utilisées actuellement. Ce qui permettra d’après Christian Magni, « d’avoir un gain supplémentaire puisque nous n’avons pas la capacité d’avoir plus de train sur le réseau, mais l’augmentation du nombre de wagons par train permet donc de faire des gains entre 15 et 30% de capacité tractée par chacune de nos locomotives».
Rappelons que cette acquisition de nouvelles locomotives intervient quelques jours seulement après les travaux des assises nationales du fret ferroviaire Transgabonais qui se sont tenus le 26 mai dernier en présence du Premier ministre (PM), Alain-Claude Bilie-By-Nze, de plusieurs autres membres du gouvernement ainsi que des acteurs du secteur ferroviaire. Cette importante rencontre a donné l’occasion aux participants de discuter du Programme supplémentaire d’augmentation de capacité (Psac 29) du Transgabonais. C’est dans ledit programme que s’inscrit le projet de la nouvelle voie ferrée Komo-Ogooué Railway (KOR) qui vise à développer une ligne de chemin de fer reliant Owendo-Booué, pour le transport de la production minière vers un port d’exportation.
Il faut souligner que face à la demande sans cesse croissante des opérateurs économiques, le Gabon ambitionne augmenter la capacité de transport de fret du pays à 29 millions de tonnes/an à l’horizon 2029. D’où l’un des enjeux des assises qui était d’explorer les meilleurs mécanismes pouvant aider le chemin de fer actuel à atteindre cet objectif.
