Je perds un mentor, quelqu’un qui m’a tout appris dans la politique et qui m’a appris à aimer ce pays. Donc, naturellement, je suis très triste, je suis affligé même. Il aimait les gens, il aimait le contact, il aimait le consensus. Il disait toujours qu’en politique, « Il ne faudrait pas que ton adversaire perde la face ». Je ne me rappelle pas d’un seul jour chez lui où il y a eu moins d’une trentaine de personnes qui déjeunaient avec lui, tout le monde à Bamenda savait que sa maison était ouverte. Quand on passait autour de midi, il fallait absolument le rejoindre à table et il en faisait un cas tout particulier pour tous ceux qui ne voulaient pas le rejoindre à sa table.