Elle a été officiellement lancée le 17 août 2022 à Yokadouma dans la région de l’Est par le ministre du Commerce.
Les objectifs de la nouvelle campagne cacaoyère 2022-2023 ont été fixés par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana qui a procédé le 17 août 2022 à son lancement dans la ville de Yokadouma, région de l’Est. Les prévisions telles que précisées par le membre du gouvernement, laissent entrevoir une augmentation de 20% de la production au cours de cette saison. Cet optimisme est largement partagé au sein de la Société de développement du cacao (Sodecao) qui a mis en production de nouveaux vergers, soit 5 millions de plants améliorés.
Lors de la campagne 2020-2021, la production a culminé à 292.471 tonnes. Avec cette performance en hausse de 35.319 tonnes par rapport à la précédente campagne, soit 12% en valeur relative, le Cameroun a affiché sa meilleure production sur les six dernières campagnes, se rapprochant ainsi de la barre de 300.000 tonnes de fèves produites. Au cours de la campagne sous revue, les broyeurs ont transformé 62 41 tonnes de fèves. Un volume en « légère augmentation de 3,3% » par rapport à la campagne 2019-2020, en raison « notamment de l’entrée (en production, Ndlr) d’une cinquième unité de transformation (Atlantic Cocoa), à côté des transformateurs traditionnels que sont Sic Cacaos, Neo Industry, Chococam et Ferrero », explique l’Office national du cacao et du café (Oncc).
Contrairement à la campagne 2019-2020, au cours de laquelle les prix aux producteurs ont culminé à un maximum de 1300 Fcfa le kilogramme (kg), la rémunération des cacaoculteurs a légèrement fléchi au cours de la campagne 2020-2021, atteignant seulement 1210 Fcfa le kg. Ce prix d’achat est même descendu à un minimum de 700 Fcfa en début de campagne. « Les producteurs camerounais, à la faveur d’une organisation in[1]terne certes perfectible, mais performante, et grâce à une politique de prélèvement à l’export prévenante, ont continué de percevoir une rémunération bord champ largement supérieure aux prix en vigueur dans les autres pays producteurs », avait indiqué Luc Magloire Mbarga Atangana.
Cette rémunération a particulièrement profité aux producteurs de la région du Centre, bassin de production qui a concentré 43,6% des fèves au cours de la campagne sous revue. Cette région conforte ainsi son leadership dans la production cacaoyère au Cameroun, statut chipé il y a quelques années à la région du Sud-Ouest. En dépit de la crise sociopolitique qui sévit dans cette partie du Cameroun depuis fin 2016, ce bassin de production a totalisé 31,6% des achats de fèves au cours de la dernière campagne. Viennent ensuite les bassins du Littoral (13,5%), du Sud (5,2%), de l’Est (3,1%), de l’Ouest (2,9%), du Nord-Ouest (0,1%) et de l’Adamaoua (0,1%).
