L’UA offrira probablement des perspectives utiles pour soutenir la recherche d’un consensus. Il suffit de regarder le voyage précédent effectué par le président de l’UA et la Commission de l’UA en Russie – qui a ouvert la voie au déverrouillage des routes commerciales dont l’Europe et d’autres régions ont alors principalement bénéficié – pour comprendre les avantages potentiels des perspectives africaines sur le marché mondial stabilité, financière ou autre. Les tensions géopolitiques découlent souvent de défis mondiaux qui nécessitent une action collective. Le changement climatique, les migrations, le terrorisme et les pandémies ne sont que quelques exemples. Reconnaître l’Union africaine en tant que membre à part entière du G20 serait une étape importante vers la résolution des tensions géopolitiques. Il
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Carlos Lopes, ancien secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, sur la décision de l’Union africaine de ne pas sanctionner le Tchad, après le coup d’État militaire, In Jeune Afrique.
La règle est claire et ne tolère pas de violations constitutionnelles. On traite donc le Tchad comme une exception. Outre l’évident problème de cohérence qu’elle pose, cette décision montre que la menace terroriste est devenue la priorité numéro un des pays africains, au détriment du reste. On voit déjà au Mali, dans le nord du Cameroun, au Nigeria que certains acquis sociaux passent à la trappe. Sur le plan moral, on ne peut que remettre en question une décision allant contre les préceptes démocratiques. Sauf qu’il faut aussi être réaliste. La politique ne peut se passer de sécurité.
Carlos Lopes, ancien secrétaire général de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), sur le nouveau partenariat entre l’Afrique et l’UE.
Construire un partenariat plus fort et plus stratégique avec l’Afrique, exigera également des pays de l’UE qu’ils renoncent à leur fixation sur la « menace » migratoire, et reconnaissent l’importance stratégique du continent. Un débat franc sur l’élargissement des voies légales pour garantir la mobilité, y compris la migration circulaire, serait utile. L’idée de revenir à la « normale » après la crise du Covid-19 peut encore tenter de nombreuses personnes. Mais, s’agissant de la relation UE-Afrique, ce n’est tout simplement pas une option. Le partenariat doit être repensé et remodelé. À cette fin, les deux parties doivent abandonner l’approche déséquilibrée et fragmentaire du passé et travailler à la création d’un mécanisme efficace de gouvernance conjointe.
Carlos Lopes, ancien secrétaire général de la Commission Economique Africaine, sur l’importance du changement climatique dans les politiques publiques, In Financial Afrik.
Les dirigeants africains doivent choisir judicieusement parmi les options politiques disponibles. Si les investissements réalisés aujourd’hui ne font que préparer le terrain pour de futures crises environnementales et économiques, la région se retrouvera là où elle a commencé. De toute évidence, tout plan de relèvement post-pandémique viable doit également être un plan climatique. Mais, pour traduire ces plans en actions, nous aurons besoin d’une coopération renouvelée et d’un sentiment d’urgence partagé entre tous les pays. L’Afrique est arrivée à un moment critique. La manière dont les pays de la région réagissent à la crise d’aujourd’hui déterminera s’ils pourront résister à la prochaine. Plutôt que de s’enfermer dans les économies sales et inefficaces du passé, les gouvernements doivent commencer à concevoir