Cette troisième rencontre officielle avec le président Paul Biya qui se déroule dans le cadre d’une visite prévue du 25 au 27 juillet 2022 présente des enjeux notamment politiques et économiques. C’est ce jour que le président français Emmanuel Macron, invité par son homologue Paul Biya, arrive au Cameroun dans le cadre de sa toute première visite officielle dans le pays depuis son accession à la magistrature suprême en 2017. L’étape de Yaoundé qui s’achève le 27 juillet prochain, constitue le premier arrêt d’un voyage qui va le conduire jusqu’au 28 juillet prochain au Bénin et en Guinée Bissau, deux Nations ouest africaines qu’il ira également découvrir pour la première fois en tant que chef d’Etat. Selon l’Elysée, cette première tournée
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Achille Mbembé, historien camerounais, coordonnateur du rapport des treize propositions remis à Emmanuel Macron, sur la nouvelle relation entre l’Afrique et la France, In Financial Afrik.
Certaines relations sont abusives, voire irréparables. Dans de telles situations, il faut avoir le courage et l’intelligence d’y mettre un terme. J’estime pour ma part qu’il existe d’importantes ressources dans l’histoire des rapports entre l’Afrique et la France qu’il est possible de mobiliser pour construire ensemble un futur différent du passé et du présent. Ce n’est tout simplement pas vrai que l’ensemble de notre passé commun a été inutile et n’a servi à rien. Ceci dit, réparer une relation aussi asymétrique que celle-ci exige vérité, justice et égalité. Il y avait un risque de guerre civile en Afrique du Sud à l’époque de Mandela, alors que le rejet de la France aujourd’hui dans une grande partie de l’Afrique repose sur
Emmanuel Macron, président de la France sur l’intervention française au Mali, In radio France Inter.
Ce que nous avons décidé […] il y a maintenant 18 mois, j’ai dit aux Etats de la région en particulier au Mali, que notre présence militaire doit évoluer parce qu’on ne peut pas demander à nos soldats de remplacer ce qui est le travail de vos Etats, et en particulier de votre Etat. Et donc ce qu’on a entamé après avoir accru la pression militaire […] c’est un travail qui consiste à dire qu’il faut que l’Etat revienne avec sa justice, son éducation, sa police, partout en particulier au Mali, mais aussi au Burkina Faso. Il faut que derrière, les projets se développent sinon dès qu’on libère un territoire, les terroristes le reprennent puisqu’il n’y a pas de perspectives…
Emmanuel Macron, président de la France, sur les responsabilités de son pays dans le massacre des Tutsis, lors de sa visite au Rwanda.
Les tueurs qui hantaient les marais, les collines, les églises n’avaient pas le visage de la France. Elle n’a pas été complice […] Mais la France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda. Elle a un devoir, celui de regarder l’histoire en face, et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité . En ignorant les alertes des plus lucides observateurs, la France endossait une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire. […] En me tenant avec humilité et respect à vos côtés, ce jour, je viens reconnaître nos responsabilités.
Achille Mbembe, historien camerounais, sur le choix porté sur lui par Emmanuel Macron pour préparer le prochain sommet Afrique-France, In RFI.
Je suis tenté de dire que c’est d’abord par curiosité intellectuelle. Le président Emmanuel Macron m’a demandé de jouer un rôle d’accompagnement auprès des nouvelles générations, avec lesquelles il veut tenter de redéfinir ce qu’il appelle « les fondamentaux de la relation entre l’Afrique et la France ». C’est un combat pour lequel nous militons depuis près de soixante ans. La proposition du président Macron est suffisamment ouverte, pour que l’on puisse contribuer à la définition du contenu de cette nouvelle relation. J’ai trouvé que c’était un projet nécessaire, raisonnable, que la mission était une mission de bon sens, que l’Afrique devrait pouvoir y trouver son intérêt, ce qui me semble être le cas.
Emmanuel Macron, président de la République Française, sur la restructuration de la dette Africaine, lors du sommet de N’Djaména.
Rien ne sert de restructurer les dettes africaines à l’égard de l’Europe et des Etats-Unis si c’est pour contracter plus de dettes à l’égard de la Chine. Ce qu’on a quand même très souvent vu faire ces dernières années. C’est une catastrophe sur le plan financier et une catastrophe sur le plan de la souveraineté. Il faut continuer le travail de restructuration des dettes africaines. Ce travail, s’il doit être efficace, nécessite d’avoir tous les créanciers autour de la table […] Le moindre projet doit être un projet qui inclut toutes les formes de dettes […] Nos partenaires chinois ont jusqu’à présent continué d’avancer avec nous là-dessus et je souhaite qu’on puisse dans le cadre du G20, mais aussi par
Macron tance Condé et protège Ouattara
Dans l’intervalle de 48 heures, le président français, Emmanuel Macron a accordé deux interviews sur l’Afrique, d’abord à Grand Continent, puis à Jeune Afrique. A chaque fois, le numéro un français fait une déclaration d’amour au continent noir. Cet amour platonique dénué de réalité que chaque président de la France ne cesse de dire de bouche pour contenter quelques naïfs. Selon Macron, « Il y a une manipulation évidente de la part de certaines puissances hégémoniques qui ont un nouvel impérialisme en Afrique et qui utilisent ce ressentiment pour fragiliser l’Europe et la France ». Toutefois, le président Macron pense que « l’Europe ne réussira pas, si l’Afrique ne réussit pas. Cela est sûr. On le voit quand on n’arrive