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La stratégie de la Cemac pour mobiliser les fonds du secteur privé

Elle a fait l’objet d’un échange virtuel le 31 juillet dernier entre les six Etats de la sous-région, la RDC et la BAD.

«Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat de la croissance verte ». Tel a été le thème de l’atelier virtuel de dissémination des perspectives économiques régionales 2023 en Afrique centrale tenu le 31 juillet dernier. Celle-ci a connu la participation des délégués des 6 Etats de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Banque africaine de développement (BAD). Ces travaux ont abouti à des recommandations faisant office de stratégie de la sous-région pour capter les financements du secteur privé pour les fins sus évoquées. La première a trait à l’engagement des Etats à adopter et mettre en œuvre des instruments de financement innovants. L’autre porte sur l’orientation par les gouvernements de la sous-région du financement privé du climat vers les secteurs générant les risques les plus faibles et les rendements les plus élevés pour les investisseurs. Ceux-ci doivent également avoir un impactl considérable sur la croissance verte. D’autre part, il sera important pour les pays de l’Afrique centrale et leurs parties prenantes, de concevoir des politiques et des projets impliquant les petites et moyennes entreprises (PME). De son côté, la Commission de la Cemac suggère une réflexion sur les problématiques relatives à la finance verte.

LeS atoUtS De L’aFriqUe ceNtraLe

Selon les experts, les pays de l’Afrique centrale disposent d’un potentiel important de croissance verte, mais ne valorisent que très faiblement les opportunités économiques vertes et l’innovation verte. En effet, la population jeune et croissante de la région, ainsi que son riche capital naturel, placent la région dans une position particulièrement favorable pour assurer la transition vers la croissance verte. Cependant, la région est moins performante en ce qui concerne l’offre d’opportunités économiques vertes et l’innovation verte, quoiqu’elle obtienne d’assez bons résultats en matière d’inclusion sociale et d’utilisation efficace et durable des ressources. La finance climatique sera essentielle pour que l’Afrique centrale passe à la croissance verte et réponde à l’action climatique.

DeS PerSPectiveS écoNomiqUeS PoSitiveS

Sur un tout autre plan, ces échanges ont aussi permis de dresser les perspectives économiques de la sous-région pour 2023 et 2024. Il ressort des travaux que celles-ci restent positives malgré les incertitudes au niveau interne et externe. Il s’agit notamment de l’évolution de l’économie mondiale, les tensions géopolitiques, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les catastrophes naturelles entre autres. A ces pesanteurs s’ajoute la situation sociopolitique et sécuritaire de certains pays de la région qui pourraient provoquer des goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement et ralentir la croissance économique. Malgré les risques qui pèsent sur la dynamique économique de la région, l’Afrique centrale devrait enregistrer des taux de croissance de 4,9% en 2023 et 4,6% en 2024. Le solde budgétaire devrait rester déficitaire à -0,7% pour 2023 et 2024, tandis que le déficit du compte courant (1,5% du PIB en 2022) devrait se creuser pour s’établir à 2,6% du PIB en 2023 et 3,3% du PIB 2024.

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