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1400 milliards de Fcfa pour assurer la mise en œuvre

La plus grande partie de cet argent proviendra de l’Etat et le reste, soit moins de 30%, sera issue des ménages et des partenaires financiers.

Le financement de la Couverture santé universelle (CSU) dont la phase pilote est en cours au Cameroun depuis le 12 avril 2023, est l’une des grandes interrogations des populations camerounaises. Une situation d’autant plus complexe dans la mesure où seulement 6,46 % de la population locale est couverte par un mécanisme de protection sociale en santé. Et comme l’a d’ailleurs expliqué Dr Hassan Ben Bachire, Directeur de la promotion de la santé au Ministère de la santé publique, « la volonté généralement c’est de prendre en charge tout le monde mais comme on ne peut pas prendre en charge tout le monde, on prend les couches les plus faibles les plus défavorisées, ceux qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner de façon à ce qu’ils aient des soins de qualité et ceci met de l’équité dans ce que nous faisons au ministère de la santé».

Il faut dire que la mise en œuvre intégrale de la CSU au Cameroun va nécessiter un financement global de 1400 milliards de Fcfa pour parfaire le système de santé du pays à l’horizon 2030. Et d’après le ministère de la Santé publique (Minsanté), environ 15% du coût total, (210 milliards de Fcfa) selon les règles de prévoyance sociale, sont notamment destinés aux investissements (système d’information, infrastructures et équipements, système d’immatriculation…), les salaires du personnel, les autres dépenses de fonctionnement courantes, la communication, les frais de formation et autres.

La plus grosse part de ce financement sera supportée par l’Etat qui devrait contribuer à hauteur de 1000 milliards de Fcfa selon une estimation faite par le groupe technique national de mise en place de la CSU. L’Etat entend s’appuyer d’une part sur les mécanismes de prise en charge directe des populations qui existent déjà sous financement de son budget (Agents de l’Etat, Personnes vulnérables, certaines maladies…) et sur d’autres sources potentielles à savoir les taxes parafiscales sur certains produits (ressources naturelles, téléphonie mobile, transactions financières, tabac, alcool…) Le reste des fonds devrait provenir des ménages (350 milliards de Fcfa) et des partenaires financiers (50 milliards de Fcfa).

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