Cette rencontre prévue du 29 au 31 janvier 2024 à Douala a pour objectifs de mobiliser les acteurs de la Fintech de la Zone Cemac.

«Accélérer l’inclusion financière dans la sous-région ». C’est le thème de la première édition de la Cemac Fintech Forum prévu à la fin du mois de janvier 2024 à Douala. Cette rencontre se veut être une véritable plateforme d’échanges pour les acteurs des 6 pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui s’intéresse à la finance digitale ou technologique (Fintech).

Cette rencontre hybride (Présentiel et distance) prévue du 29 au 31 janvier 2024 à Best Western hotel a pour objectifs de mobiliser les acteurs de la Fintech de la Zone Cemac; faciliter le dialogue inclusif entre les acteurs majeurs du développement des Fintech en zone Cemac; proposer les grandes orientations pour encadrement réglementaire de l’activité des fintechs; promouvoir l’innovation et la créativité des solutions Fintech en Zone Cemac. Pendant trois jours dans la ville de Douala, Fintechs, Opérateurs de téléphonie mobile, Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), Gimac et experts financiers échangeront pour une meilleure prise en compte des spécificités de ces entreprises, afin de libérer tout leur potentiel gage d’une bancarisation réelle des populations de la zone Cemac.

Au niveau d l’organisation, l’on retient que « c’est dans le souci de vulgariser ses nouvelles solutions Fintechs et d’amorcer un dialogue inclusif avec tous les acteurs de l’écosystème financier sous régional », qu’ils ont décidé d’organiser la Cemac Fintech Forum avec pour thématique centrale « accélérer l’inclusion financière dans la sous-région ».

En Afrique, la Fintech prend de plus en plus de l’ampleur. L’intégration financière est aujourd’hui priorisée en Afrique. C’est ce qui explique que le rôle de la Fintech est fondamental quand il est question de fournir des services financiers à des populations auparavant laissées-pour-compte en matière de système bancaire. Les plateformes de prêt en ligne, par exemple, facilitent aussi bien aux entrepreneurs qu’aux particuliers la tâche d’obtenir aisément des financements. Pour les professionnels du secteur, la croissance de la fintech contribue à améliorer l’inclusion financière.

En Afrique, les transactions enregistrées par les acteurs de la fintech connaissent une hausse spectaculaire. En 2021, 63 % des financements en faveur du secteur technologique sont allés à la fintech. Depuis dix ans, la fintech a permis « à 1,2 milliard de personnes dépourvues de compte bancaire d’accéder à des services financiers, soit une réduction de 35% de la population non bancarisée dans le monde », relève la plateforme Talent2Africa.

Un rapport indique que le financement du secteur technologique par le capital-risque en Afrique a triplé pour dépasser les 5 milliards de dollars, devançant ainsi toutes les autres régions du monde. La majorité de ces fonds – 63 %, soit 3,3 milliards de Dollars, sont allés à la fintech. Selon un rapport de McKinsey publié en août, la fintech permet en effet d’offrir des services plus abordables aux clients. « Les frais de transactions peuvent être jusqu’à 80 % moins élevés, et les intérêts sur les comptes d’épargne jusqu’à trois fois plus élevés que ceux des acteurs traditionnels. Quant aux transferts d’argent, ils coûtent jusqu’à six fois moins cher » explique ainsi le rapport.