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L’investissement vert fait son nid en Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) et le Groupe OCP, leader mondial des solutions de fertilité des sols et nutrition des plantes, ont procédé le 20 février 2024 à Rabat au Maroc, à la signature, de trois accords de prêt d’un montant global de 188 millions de dollars (114 milliards de Fcfa) dans le cadre du financement d’un Programme d’investissement vert. « Nous apprécions grandement ces prêts, qui représentent des contributions significatives à notre programme d’investissement de 13 milliards de dollars (7889 milliards de Fcfa) de 2023 à 2027. Nos objectifs de durabilité visent à atteindre 100% d’eau non conventionnelle d’ici 2024, 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2027, l’autosuffisance en ammoniac vert d’ici 2032 et la neutralité carbone totale d’ici 2040 », a déclaré Karim Lotfi Senhadji, directeur financier du Groupe OCP, au terme de la signature desdits accords.

Cette action vient ainsi renforcer le processus d’appropriation de l’investissement vert qui peut être une véritable piste de développement en Afrique. En effet, également défini comme un investissement durable, impliquant à la fois le respect des ressources naturelles, des droits de l’homme et des droits sociaux, l’investissement vert prend en compte, outre la traditionnelle rentabilité financière, l’impact environnemental du projet financé et plus largement toutes ses conséquences négatives sur le monde.

A cet effet, le premier prêt, d’un montant de 150 millions de dollars (91 milliards de Fcfa) issu de la BAD et le deuxième prêt d’un montant de 18 millions de dollars (10,9 milliards de Fcfa), provenant des ressources du Fonds climatique Canada–BAD, serviront au financement de la construction de trois usines modulaires de dessalement d’eau de mer. Quant au troisième prêt, d’un montant de 20 millions de dollars (12,1 milliards de Fcfa) octroyé par le Fonds pour les technologies propres, il servira au financement de systèmes de stockage d’énergie générée par des sources renouvelables. Ces systèmes alimenteront en énergie des usines de dessalement et d’autres unités productives du Groupe OCP. En guise de réaction, le responsable du bureau-pays de la BAD au Maroc, Achraf Tarsim, n’a pas manqué de saluer cette association. «Nous sommes fiers d’être associés à cet ambitieux projet qui apporte une réponse stratégique au stress hydrique qui s’amplifie au Maroc. Le projet permettra également d’optimiser la gestion de la ressource hydrique dans les activités industrielles de l’OCP en utilisant de l’eau de mer dessalée», a-t-il déclaré.

Il faut reconnaitre que manière globale, le continent africain offre de vastes opportunités en termes de croissance verte. Même si la finance verte reste sous-développée sur le continent malgré les efforts conséquents entrepris par les fonds d’investissements et certaines organisations, les spécialistes estiment d’ailleurs qu’elle peut aider à financer des projets qui contribuent à la transition vers une économie plus durable.

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