El Hadj Aboubakar vient de marquer les esprits au Cameroun. Dans une lettre adressée au ministre de la Santé Publique le 21 avril 2021, et qui s’est retrouvée en début de semaine sur les réseaux sociaux, l’homme a annoncé sa démission du poste de 1er Vice-président national de la Croix-Rouge camerounaise (CRC) qu’il occupait depuis son élection en 2017. Il quitte par la même occasion sa fonction de membre du Comité de direction de cette organisation humanitaire. El Hadj Aboubakar s’insurge ainsi contre la mal gouvernance au sein de cette structure qui est entre autres chargée de fournir protection et assistance aux victimes de conflits armés et d’autres situations de violence. « eu égard à toutes ces dérives non conformes à l’esprit, à la lettre, et la doctrine humanitaire internationale qui caractérisent notre organisation, et prenant en compte, mon éducation, ma conscience, les engagements moraux et les conventions qui unissent notre pays avec le mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, en tant que personne légaliste et loyaliste, je me sens dans l’obligation et la légitimité de crever l’abcès, plutôt que de garder un silence complice », a-t-il écrit. Une situation alarmante qui a déshumanisé la CRC, la plongeant dans le chaos et l’impasse. En somme, c’est une véritable leçon d’intégrité dans un pays où la corruption et la mal gouvernance se sont malheureusement installées en maitres.