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28,6 milliards de Fcfa pour accroître la production du riz et d’oignon

Ce financement permettra d’augmenter les rendements et de réduire les pertes de récoltes de ces deux spéculations.

La deuxième phase du Projet d’appui au développement des filières agricoles (Padfa) est entrée en scène le 25 septembre 2020 avec la signature de l’accord de prêt y relatif. Pour matérialiser cet accord effectué au cours d’une rencontre virtuelle, le Président du Fonds International de Développement Agricole (Fida), Gilbert Houngbo, et le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, qui avait à ses côtés ses collègues membres du gouvernement, notamment, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobé, celui de l’Elevage, des pêches et des industries animales, Dr Taiga et la représentante-pays du Fida au Cameroun, Caroline Onanina.

Evaluée à 28,6 milliards de Fcfa, la phase II de ce projet qui couvre la période 2020-2026 et cible 4 régions, notamment le Nord, l’Extrême-nord, le Nord-ouest et l’Ouest permettra d’accroître durablement la production et la résilience des exploitants agricoles familiales productrices de riz et d’oignon. « Il est important de souligner la qualité exceptionnellement concessionnelle de ce financement en grande partie, parce que près des deux tiers de ce financement, un financement de quarante années avec dix années de différés sans intérêt », a indiqué Alamine Ousmane Mey. Au cours de cette seconde phase du projet, « nous avons aussi à coeur d’améliorer les capacités de stockage et de réduire les pertes post récoltes et permettre à la fin, aux familles qui exploitent ces deux spéculations, non seulement de lutter contre la pauvreté, mais également d’améliorer leur condition de vie. L’objectif est d’accroitre durablement la production et la résilience des exploitations agricoles familiales », a ajouté le Minepat.

De manière spécifique, ce projet permettra de d’accroitre chaque année la production du riz « Paddy » de 118.000 tonnes et celle de l’oignon à 110.000 tonnes. Il permettra ainsi d’aménager 2570 hectares dont 370 hectares dans la première phase, 1600 hectares de nouveaux sites rizicoles et l’équipement de 600 ha dans les zones d’oignon. A terme, il s’agira de désenclaver les bassins de production de 25 km de pistes agricoles, construire 26 nouveaux magasins de stockage de riz dont 14 équipés de décortiqueuses sans oublier l’accompagnement de 111coopératives dans l’élaboration et la mise en oeuvre de leurs plans d’affaires et plans de développement.

Selon les responsables de ce projet, les résultats de la première phase sont satisfaisants. Cette phase qui couvrait la période 2014 à 2017, a permis entre autres de soutenir 1305 organisations paysannes, d’augmenter le rendement des producteurs de 70% pour les oignons et de 67% chez les riziculteurs. Il a également introduit des innovations comme l’irrigation à petite échelle par canaux de terre. « Ce nouveau financement vient rebooster les innovations que nous avons mises en place dans le cadre de la première phase du projet. Donc il s’agit déjà renforcer ce qui a été fait au niveau de la production du riz et de l’oignon en intensifiant davantage la production et en mettant à l’échelle », a conclu Hélène Marigoh Bouquet, coordonnatrice du Padfa.

REACTIONS

Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie
« Accroitre durablement la production des exploitations agricoles familiales »

Il est important de souligner la qualité exceptionnellement concessionnelle de ce financement en grande partie, parce que près des deux tiers de ce financement, un financement de quarante années avec dix années de différés sans intérêt. Seule une commission de 0,75 %. Ce sont des ressources qui correspondent aux attentes du secteur agricole. Ce secteur agricole, le Cameroun voudrait le voir se développer davantage. C’est la raison de la deuxième phase du Projet d’appui au développement des filières agricoles (Padfa). La première phase nous a permis de renforcer la production, d’élargir les capacités de production, d’augmenter les rendements dans la production de riz dans les zones de baffons et de l’oignon. Nous avons aussi à coeur d’améliorer les capacités de stockage et de réduire les pertes post récoltes et permettre à la fin, aux familles qui exploitent ces deux spéculations, non seulement de lutter contre la pauvreté, mais également d’améliorer leur condition de vie. L’objectif est d’accroitre durablement la production et la résilience des exploitations agricoles familiales. Tout ceci sous la houlette des ministères en charge de l’Agriculture et du développement rural et en relation avec les acteurs qui vont permettent l’encadrement des populations pour qu’elles puissent s’approprier des techniques et bénéficier des infrastructures et le relèvement de leurs capacités de production, de stockage et de commercialisation. Le riz est une spéculation ou les actions du gouvernement sont appelés à réduire les importations Nous fondons beaucoup d’espoir sur l’impact que pourrait apporter cette deuxième phase.

Hélène Marigoh Bouquet, coordonnatrice du Padfa
« Nous envisageons améliorer la production de 10 % »

Ce nouveau financement vient rebooster les innovations que nous avons mises en place dans le cadre de la première phase du projet. Donc il s’agit déjà renforcer ce qui a été fait au niveau de la production du riz et de l’oignon en intensifiant davantage la production et en mettant à l’échelle. Des novelles zones vont être couverte par le projet. Il y’aura beaucoup plus de bénéficiaire et en matière de production il y’aura une plus value en terme de qualité et de quantité. En 2017 nous avons produit 27000 tonnes de riz Paddy. Au cours de la troisième année de cette nouvelle phase, nous envisageons produire 118.000 tonnes de Pady. Nous envisageons ainsi améliorer la production de 10 %.

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