Vous êtes ici
Accueil > Assurances, Economie, Microfinance > Économie > Actualité > Le gouvernement projette 5 892 milliards de Fcfa pour 854 projets

Le gouvernement projette 5 892 milliards de Fcfa pour 854 projets

Cette ambition a été dévoilée au cours du lancement des Conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée qui s’achèvent le 31 août 2021 à Yaoundé.

L’on est désormais fixé sur les actions du gouvernement au cours des trois prochaines années. A la faveur du lancement des Conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associées et co-présidé le 23 août 2021 par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, les ambitions du gouvernement en matière de projets ont été dévoilées.

Selon le Minepat, le Cameron table pour cette période sur une enveloppe de 5 892 milliards de Fcfa, dont 4 052 milliards en ressources extérieurs et 1835 milliards en ressources internes pour la réalisation de 854 projets. « Il s’agira d’abord de mettre l’accent sur l’achèvement des projets qui ont été engagés. Pour que ces projets puissent avoir un effet sur les économies. Deuxièmement, il s’agit d’inscrire dans le cadre des nouveaux projets, seul ceux-là qui ont atteint un degré de maturité tel qu’exige le décret du Premier ministre de 2018 régissant le processus et les règles de maturation des projets d’investissement public », a indiqué Alamine Ousmane Mey. Concrètement, il s’agira en priorité de mettre en service les grands projets de première génération, d’achever les projets résiduels de la Coupe d’Afrique des nations, de clôturer le plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, rationnaliser l’affectation des fonds de contrepartie, de réduire de manière substantielle les arriérés intérieurs de l’Etat, de limiter l’inscription de nouveaux projets, etc.

Placé sous le triptyque « Fiabilité-pertinence-crédibilité», ces conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée vont permettre d’examiner la nouvelle cartographie des programmes, d’affiner la programmation des dépenses de l’Etat sur la période 2022-2024, avec en mémoire qu’elle doit répondre aux objectifs de renforcement de l’efficacité de la dépense publique, d’amélioration du pilotage des politiques publiques et de soutenabilité à moyen terme des engagements financiers de l’Etat.

Il convient de rappeler que ces conférences élargies de programmation et de performance associée, s’inscrivent dans le contexte de réformes en matière de gestion des finances publiques. « Le Cameroun a choisi la planification stratégique basée sur la gestion axée sur les résultats pour conduire ses politiques publiques. Au coeur de ce processus, se trouve donc cette étape qui permet aux administrations sur la base d’un processus rationnel, d’identifier les projets en droite ligne des politiques publiques, d’en déterminer les coûts, d’en choisir les priorités et de les inscrire dans le cadre des dépenses à moyen terme (Cdmt) », a précisé le Minepat.

INTERVIEW

Alamine Ousmane Mey, minepat
Le ministre livre ici les évolutions apportées sur la programmation budgetaire au Cameroun
.
« Assurer l’efficacité dans l’affectation des ressources de l’Etat »

Quels étaient les objectifs de cette conférence élargie de programmation budgétaire et des performances associées ?

Notre environnement a connu des évolutions importantes au point de vue normes dans la préparation du budget de l’Etat. Avec l’avènement du budget programme et depuis le 31 mai 2019, avec le décret du président de la République qui fixe le calendrier de préparation budgétaire. Ce calendrier est inscrit en bonne place de l’organisation des conférences élargies de programmation budgétaire et des performances associées. Il était donc question pour les administrations concernées et des organes constitutionnels impliqués, de préparer le document qui retrace d’abord les performances des trois dernières années, afin d’essayer de projeter les performances pour les trois années suivantes tout en déterminant les enveloppes budgétaires nécessaires pour réaliser ces différentes activités.

Ces innovations ont-elles apportées des améliorations en matière de programmation budgétaire ?

Dans ce sens, je voudrais dire que le Cameroun a fait une évolution majeure dans la mise en oeuvre des différentes mesures pour améliorer sa programmation, et surtout faire en sorte que l’investissement public puisse correspondre aux objectifs de stratégie national au plan opérationnel en vue de satisfaire les besoins des populations. C’est pourquoi trois notions ont été rappelées au cours de cette conférence. Premièrement la fiabilité, deuxièmement la pertinence et enfin la crédibilité. Tout ceci va nous aider avoir des documents cadres de programmation qui correspondent aux attentes des populations qui sont en droite ligne avec la Stratégie nationale de développement 2030 qui en matière de crédibilité, rassure et crée la confiance à l’intérieur comme à l’extérieur.

Quels sont les enjeux de cette rencontre pour le futur ?

Nous avons tiré les leçons du passé et pour le futur nous voulons d’abord mettre l’accent sur l’achèvement des travaux qui ont été engagés. C’est la priorité des priorités, pour que ces projets qui ont été engagés, puissent avoir un effet d’entrainement sur l’économie. Deuxièmement, il s’agit d’inscrire dans le cadre des nouveaux projets, que ceux qui ont atteints un niveau de maturité tel que précisé par le décret du Premier ministre 2018 régissant les règles et le processus de maturation des projets d’investissements publics. De manière globale, l’Etat voudrait porter progressivement le Budget d’investissement public à 40% du budget général, parce qu’à ce stade, nous sommes encore à 30%, ceci dans le but d’allouer plus de ressources aux investissements, plus d’accompagnement de politique de développement et mobiliser davantage nos partenaires techniques et financiers afin de nous assister. Le faisant, nous voulons insister sur la qualité du suivi, l’exigence en matière de discipline dans la mise en oeuvre des projets, la prise en compte des questions relatives aux dépenses récurrentes, la nécessité de prendre en compte dans cette programmation le genre, évidemment la femme. Nous voulons assurer efficacité et efficience dans l’affectation des ressources de l’Etat.

Laisser un commentaire

Top