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Les priorités de l’UA en 2022

Les chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) se sont réunis du 5 au 6 février 2022 à Addis-Abeba en Ethiopie, dans le cadre de leur 35ème sommet ordinaire. Au cours de cette importante rencontre, le Sénégalais Macky Sall est devenu le président en exercice de l’Union, succédant ainsi à son homologue Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC).

L’homme fort de Dakar n’a pas tardé à se mettre à l’oeuvre en annonçant avant même la fin du sommet, les grandes lignes de son mandat d’un an à l’UA. Ainsi, sur le plan politique, Macky Sall entend poursuivre le plaidoyer de l’Afrique pour un multilatéralisme plus ouvert, plus transparent et plus inclusif, avec en priorité une représentation plus équitable de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies, conformément au consensus d’Ezulwini. Sur le plan économique, il souhaite continuer les efforts sur la réforme de la gouvernance économique et financière internationale pour un meilleur accès des pays africains aux sources de financement du développement. Car selon lui, « nos économies sont aussi mal financées, parce qu’elles continuent de payer des taux d’intérêt trop élevés, à cause d’un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement en Afrique. »

Autres batailles du président Macky Sall : l’harmonisation des législations nationales et l’échange de bonnes pratiques dans l’industrie minière et des hydrocarbures pour une meilleure rémunération de nos ressources ; la poursuite du plaidoyer de l’Afrique pour la réallocation de 100 milliards de dollars de DTS de pays riches, en faveur des pays africains, selon des modalités à convenir ; la transition énergétique dans le contexte de la lutte contre le réchauffement climatique dont l’Afrique est partie prenante…

Le sommet de l’UA de ce début d’année a en outre permis d’examiner globalement les autres grands maux qui minent le développement de l’Afrique. En choisissant en effet d’axer les réflexions au tour du thème centrale : « Bâtir une résilience en matière de sécurité nutritionnelle sur le continent africain : renforcer les systèmes agro-alimentaires et les systèmes de santé et de protection sociale pour accélérer le développement socio et économique et du capital humain », on peut aisément comprendre que la lutte contre l’insécurité alimentaire qui affecte près de 300 millions de personnes sur le continent, constitue désormais une préoccupation majeure pour les dirigeants.

Outre la question alimentaire et celle liée à la lutte contre le Covid-19 qui continue de sévir dans le monde, l’autre grand sujet ayant retenu les attentions dans la capitale éthiopienne aura été la vague de coups d’Etat survenue ces derniers mois en Afrique de l’Ouest particulièrement. Pour marquer sa désapprobation face à ces prises de pouvoir des militaires, l’UA a indiqué que les pays ayant fait face à ces putschs ont été suspendus par son Conseil de paix et de sécurité. « Chaque dirigeant africain de l’assemblée a condamné sans équivoque le modèle, la résurgence, le cycle, la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernement (…) Faites vos recherches, à aucun moment dans l’histoire de l’Union africaine, nous n’avons eu quatre pays en une année civile, en 12 mois, suspendus: le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso » a déclaré Bankole Adeoye, commissaire en charge des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité de l’UA.

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