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La contribution du secteur des assurances en réflexion à Alger

C’était à la faveur de la 49ème conférence et assemblée générale de l’OAA tenues du 27 au 31 mai 2023 dans la capitale algérienne.

«La contribution des assurances aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique ». Tel a été le thème général retenu pour les travaux de la 49ème conférence et assemblée générale de l’Organisation des assurances africaines (OAA) tenues du 27 au 31 mai 2023 dans la capitale algérienne. Y ont pris part, outre les différentes sociétés d’assurances et de réassurances, la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) représentée par Blaise Abel Ezo Engolo, son secrétaire général, ainsi que des regroupements patronaux d’assureurs à l’instar de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) ou encore l’Asac (Association des sociétés d’assurances du Cameroun) pour ne citer que ceux-là. Les 1700 participants présents ont insisté sur la nécessité pour les agriculteurs de se protéger contre les sinistres et aléas climatiques via des polices d’assurances. Car, jusqu’ici, la branche agricole ne représente que 4% du marché africain des assurances pourtant évalué à 62 milliards de dollars américains. Selon Chérif Benhabiles, vice-président de l’OAA depuis 2022, face à l’ampleur des catastrophes naturelles, cette rencontre devrait déboucher sur des « solutions qui permettraient d’améliorer la gestion des risques agricoles, renforcer la résilience des agriculteurs et des éleveurs contre les aléas climatiques et par la même occasion, assurer la sécurité alimentaire des pays du continent », a-t-il indiqué en marge des travaux.

QUeLQUeS SoLUtionS poUr BooSter L’ASSUrAnce AGricoLe en AFriQUe

Comme solutions préconisées, il y a la mise en place de nouveaux dispositifs d’assurances prenant en compte les risques accentués par le changement climatique afin d’en réduire les impacts sur les agriculteurs et leurs récoltes. En outre, les assureurs ont également été appelés à l’indemnisation des sinistres, ainsi que la prévention et la gestion des risques agricoles. Telle devrait être leur nouvelle feuille de route pour développer une agriculture durable et résiliente selon les experts.

Par ailleurs, la thématique de l’assurance agricole avait déjà été abordé en début d’année lors de la 47ème assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) tenue du 20 au 24 février 2023 à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). L’instauration d’une culture de l’assurance au sein de la population rurale s’est avérée être une priorité absolue. Certains experts de l’assurance suggèrent la mise en place d’un réseau rural de proximité, en plus de la subvention des produits d’assurance pour minimiser le risque de base, ainsi que le renforcement de leur vulgarisation auprès des producteurs, et le développement des paquets techniques avec des services d’informations météorologiques, les conseils agricoles et les produits indiciels actualisés.

Cependant, asseoir une culture assurantielle au niveau des populations rurales requiert entre autres, l’augmentation de la sensibilisation au niveau des populations, tout en rendant l’information accessible en langues locales. A cela s’ajoute l’intégration de l’assurance agricole dans le cursus scolaire et universitaire en l’occurrence dans les facultés d’économie agricole et rurale, ainsi que dans des écoles d’ingénierie agricole. Aussi, il serait opportun de rendre obligatoire l’assurance agricole au niveau des crédits des campagnes grâce à une véritable collaboration entre les compagnies d’assurances et les banques ainsi que les établissements de microfinance (EMF).

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