Nous avons beaucoup insisté sur la refonte du système financier international, lequel a été hérité de la colonisation. Rappelons que lors des accords de Bretton Woods en 1944 qui marquent la naissance de l’organisation monétaire mondiale actuelle, l’écrasante majorité des pays africains n’étaient pas encore indépendants et n’existaient pas sous une forme qui leur aurait permis d’être présents à la table des négociations. À l’époque, un certain nombre de pays occidentaux qui ont conçu le FMI [Fondsmonétaire international] et la Banque mondiale [BM] étaient des puissances coloniales. La création de ces deux grandes institutions financières s’est donc inscrite dans ces projets coloniaux. Près de quatre-vingts ans après, il n’y a pas eu de réformes majeures de cette architecture financière mondiale,
Paroles et actes
Azali Assoumani, président des Comores et président en exercice de l’Union africaine, sur ses priorités à la tête de l’instance panafricaine, In Afrique La tribune.
Notre priorité est de mener à terme le projet de la Zlecaf, d'accroître notre propre production pour renforcer les échanges interafricains. Il nous faut augmenter nos productions et garantir un rapport économique équilibré avec l'UE. L'Afrique ne doit pas être seulement un pourvoyeur de matières premières. L'Europe doit nous accompagner dans notre industrialisation et dans notre diversification économique. L'Afrique doit rester fidèle à ses valeurs et à ses principes relatifs à la déclaration de juillet 1999 à Alger, qui condamne l'accès au pouvoir par des coups d'État. Je compte faire prochainement une tournée en Afrique de l'Ouest pour m'entretenir avec nos frères et pour trouver, ensemble, les voies et moyens pour un retour à l'ordre constitutionnel (...) Il n'existe pas
Aïssata Tall Sall, ministre sénégalaise des Affaires étrangères, sur les financements annoncés par les Etats-Unis en faveur de l’Afrique au terme du sommet Etats-Unis/Afrique, In RFI.
Le président Joe Biden a fait de très fortes déclarations à l’endroit de l’Afrique. Il est tout à fait heureux que les États-Unis n’aient pas réinventé la roue. Ils ont pris comme socle de notre partenariat l’agenda 2063 de l’Union africaine autour de l’Afrique que nous voulons. Cela fait que les États-Unis se placent dans les priorités et dans le chemin qui porte les intérêts prioritaires de l’Afrique. Il faut s’en féliciter. Maintenant, en termes de mesures, il a annoncé 55 milliards de dollars, c’est quand même un grand pactole. (…) Ces 55 milliards, ce n’est pas quelque chose qu’on va se partager. Mais c’est un levier qui nous permettra d’obtenir des financements beaucoup plus conséquents. Et je pense qu’effectivement,
Louis Paul Motaze, ministre des Finances du Cameroun, sur l’impact du blanchiment des capitaux sur l’économie camerounaise, In Défis Actuels.
Les conséquences néfastes du blanchiment des capitaux sur notre économie et notre système financier me semblent facilement compréhensibles. Mais permettez-moi de relever plus particulièrement les conséquences graves du financement du terrorisme qui menace la stabilité et la sécurité de notre pays. Nous vivons tous, de façon suffisamment regrettable et déplorable ces conséquences avec les incursions de Boko Haram dans la partie septentrionale, les graves exactions commisses par les sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ou encore le climat d'insécurité installé dans la région de l'Est par les groupes rebelles venant de la RCA. A côté de la nécessité de préserver l'économie nationale, d'assurer l'intégrité du circuit économique, de garantir la réputation, la transparence et la crédibilité de