Un an après l’apparition de la Covid-19 en Chine, le pays de Vladimir Poutine est le premier à engager la vaccination de masse sur son territoire. La distribution du vaccin Spoutnik V contre cette pandémie a commencé le 5 décembre à travers 70 cliniques, marquant la première étape d’une campagne de vaccination de masse de la Russie contre le coronavirus. Le vaccin russe sera d’abord mis à la disposition des médecins et autres travailleurs médicaux, des enseignants et des travailleurs sociaux afin de cibler les populations les plus exposées à la maladie. L’âge des personnes vaccinées est plafonné à 60 ans. Les personnes souffrant de certains problèmes de santé sous-jacents, les femmes enceintes et celles qui ont eu une maladie respiratoire au cours des deux dernières semaines ne peuvent pas être vaccinées. Le vaccin Spoutnik V est administré en deux injections, la deuxième dose étant prévue 21 jours après la première. « Au cours des cinq premières heures, 5.000 personnes se sont inscrites pour une injection – enseignants, médecins, travailleurs sociaux, ceux qui risquent aujourd’hui le plus leur santé et leur vie », a écrit le maire de Moscou, Sergueï Sobianine sur son site internet.
Invitée d’Europe 1 le 5 décembre, Marie-Paule Kiény, la présidente du Comité vaccin Covid-19 et directrice de recherches à l’Inserm a affirmé : « les données du vaccin russe semblent convaincantes d’un point de vue de l’efficacité. » Cette femme de science sait de quoi elle parle, puisqu’elle a participé sur place, une semaine avant le début de la vaccination, « à une mission scientifique et technique » en lien avec le Spoutnik V.
Le deuxième pays européen à suivre la Russie est la Grande Bretagne qui a lancé sa campagne le 8 décembre à l’hôpital universitaire de Coventry. Margaret Keenan, bientôt 91 ans, était la première patiente du Royaume-Uni bénéficiaire du prometteur vaccin développé par la firme américaine Pfizer et la start-up allemande BioNTech. Les autorités britanniques avaient au préalable approuvé les recommandations de l’agence indépendante de réglementation des médicaments et des produits de santé (Mhra) qui assure que le vaccin de Pfizer-BioNTech répond aux critères de sécurité et d’efficacité. Pour cette première phase de vaccination, les personnes de plus de 80 ans, le personnel médical et les personnes travaillant en maison de retraite sont privilégiées. Plus de 4 millions de personnes devront recevoir le vaccin d’ici à la fin du mois.
La Chine, comme la Grande-Bretagne, a aussi entamé une campagne de vaccination de sa population contre le coronavirus le 8 décembre, bien que le vaccin n’ait pas encore prouvé sa fiabilité. Le Zhejiang est la première province à avoir rendu disponible le sésame auprès de ses habitants. 85 % des Chinois se disent favorables à recevoir le vaccin. Plusieurs laboratoires en développent, en collaboration avec l’armée et le gouvernement chinois. Ce vaccin contre le Covid-19 est « l’occasion de montrer ce que la Chine sait faire et d’apporter sa contribution à la santé publique mondiale », affirme Yu Xuefeng, PDG de CanSino Bio.
Les Etats-Unis pendant ce temps enregistrent des records de contaminations avec 230.000 nouveaux cas de coronavirus pour la journée du 5 décembre, jour du début de vaccination en Russie, 2.527 nouveaux morts liés à la Covid-19 pour plus de 281 000 décès au total, selon les chiffres de l’université Johns Hopkins.
Comme on peut le constater, les Occidentaux qui se croyaient le centre du monde sont entrain de déchanter avec le coronavirus. Lorsque l’Afrique va prendre son destin en main en élisant ses propres dirigeants responsables devant le peuple, le vrai visage mercantiliste et prédateur de l’Europe et des Etats-Unis apparaitra aux yeux de tous.
