C’était dans le cadre de la journée de l’émetteur organisée les 21 et 22 août 2023 à Malabo en Guinée Equatoriale.
a l’initiative de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), s’est tenue du 21 au 22 août 2023 à Malabo en Guinée Equatoriale, l’édition 2023 de la « Journée de l’émetteur ». Un évènement qui a regroupé outre les représentants des gouvernements des 6 pays de la sous-région, les sociétés de bourse, les banques et autres acteurs du marché financier sans oublier les potentiels investisseurs. Les travaux ont été présidés par Jacqueline Adiaba, présidente de la Cosumaf assisté par son secrétaire général, Salvador Mangué Ayingono sous le regard de Maria Ebiaca Mohete, secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget de la Guinée Equatoriale. Il a été question à travers cette rencontre, de les sensibiliser sur le processus d’introduction en bourse, ou à une émission obligataire pour une entreprise publique ou privée dans le contexte de la Cemac. C’était d’ailleurs la thématique d’un exposé fait par Dr Andrew Crépin Gwodog, administrateur directeur général de la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG Ré) cotée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Il était assisté dans cette tâche par Maria Dolores Mangue Tung Eyang, directrice chez Archer Capital Guinée Equatoriale et Narcisse Konan, directeur général d’Africa Bright Securities.
LeS grieFS deS acteurS du marché FiNaNcier de La cemac
C’était également le cadre pour les intervenants du marché de soulever des inquiétudes quant aux conditions des tarifs et le degré d’indépendance du régulateur vis-à-vis des gouvernements de la sous-région. Des éclaircissements leur ont été apportés par les équipes de la Cosumaf. Ces préoccupations rejoignent celles émises lors des la consultation publique du 1er au 15 février 2023 relative au nouveau règlement général de la Cosumaf. Un participant juge inadapté le délai de 60 jours prévu pour l’enregistrement du document d’information établi par un Etat membre de la Cemac. « Ce nouveau délai nous semble long car il rallongerait le temps de réalisation des opérations d’émission qui ont de plus en plus besoin de célérité. Nous proposons donc de déterminer un délai harmonisé pour l’enregistrement des documents d’informations de tous types d’émission. Ce délai harmonisé pourrait être établi à 30 jours ouvrés », suggère-t-il. En réponse, le régulateur pense que « le délai de 60 jours est un délai maximal qui ne fait nullement obstacle à la célérité dans le traitement des demandes», souligne-t-il. Un autre acteur insiste sur la nécessité de préciser le délai de prorogation prévu pour l’enregistrement du document d’information. « Il nous semble nécessaire d’enfermer la prorogation de la Cosumaf dans un délai afin de ne pas bloquer ou retarder la réalisation d’opérations indéfiniment », argue t-il. L’observation a été prise en compte. La prorogation du délai est limitée à 30 jours maximum, apprend-on.
La Portée deS JourNéeS de L’émetteur de La coSumaF
L’organisation des conférences d’émetteurs entre dans le cadre de la stratégie de promotion des instruments financiers et de renforcement de l’intégration financière régionale mise sur pied par la Cosumaf. A cet effet, elle assume la mission de sensibiliser, d’accompagner et d’expliquer les opportunités offertes par les marchés financiers aux entreprises et autres acteurs publics et privés qui souhaitent participer au développement économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). La Guinée Equatoriale, pays hôte en a profité pour présenter aux investisseurs présents, son Plan national de diversification économique et sociale Agenda 2035. Ce faisant, le pays entend tirer profit de l’initiative du régulateur du marché financier, qui a eu l’approbation de tous les chefs d’État de la sous-région. Car, le marché financier de la Cemac est perçu comme une alternative de financement pour le tissu économique des États membres de la Cemac. « La bourse est donc une plateforme par excellence pour rentabiliser vos actifs, et surtout améliorer votre gestion pour vous positionner en confiance sur le marché international », expliquent les organisateurs. Raison pour laquelle une attention particulière a été accordée à l’écoute des difficultés ou des doutes, voire des ambitions futures de chacune des entreprises pré- sentes.